Dans la peau d'un pauvre type sobrement appelé Blockman, vous allez devoir échapper à une triste mort en escaladant les containers métalliques qui tombent du ciel, tout en évitant d'en prendre un sur le coin de la tête. Pour ce qui est des tenant aboutissants du scénario, ne cherchez pas, à l'instar d'un Canabalt, le jeu nous plonge directement dans le bain. En arrière plan un ciel orangé de mauvaises augure laisse entrevoir la chute de morceau de pierre qui permet d'envisager l'effondrement d'une ville volante. Quelques vaisseaux viennent zébrer le ciel renforçant l'impression  d'urgence qui confère au jeu son rythme sauvage.

Pour résumer simplement le concept, prenez Doodle Jump et The Incident, mélangez les dans un shaker et vous obtenez The Blocks Cometh By Halfbot.  Des caisses tombent du ciel et vos seules possibilités sont de sauter dessus ou les dégommer. Evidemment comme un malheur n'arrive jamais seul, un scrolling vertical forcé vous empêche de redescendre. Il faudra donc toujours progresser plus haut vers les étoiles.

Les développeurs ont eu la bonne idée de proposer un choix de commande via l'accéléromètre ou des touches tactiles qui facilitent grandement la maniabilité. On sera d'ailleurs étonné par toutes les petites astuces qu'ils ont su trouver pour rendre le soft particulièrement maniable.  Par exemple lorsque vous vous collez à la paroi d'un container, le perso s'y agrippe et glisse lentement, il est alors possible de bondir à nouveau. On peut aussi compter sur le double saut de certains personnages pour se sauver la mise. C'est d'ailleurs l'une des nouveautés bienvenue par rapport à la première version du jeu. Il est désormais possible de jouer avec 5 personnages différents qui ont tous leur caractéristiques propre. Vitesse, hauteur de saut, double saut et puissance de frappe. Mine de rien ce petit ajout transforme littéralement le gameplay et c'est un vrai plaisir que de redécouvrir le jeu avec chacun d'entre eux. Par contre, ne comptez pas les obtenir sans efforts. Ils ne font pas l'objet d'un in-app purchase (ouf!!), mais sont à débloquer via des paliers de hauteur à atteindre dans le jeu. Un bon petit défis qui pousse à progresser, de même que les 20 succès open feint intégrés.

S'il faut reconnaitre que le jeu à un charme certain avec ses graphismes rétro 8bits et ses musiques aux sonorités midi, il n'en reste pas moins redondant sur la longueur. On lui reprochera son manque de variété dans les décors et situations (toujours les mêmes caisses qui tombent du ciel) et le peu de contenu qu'il propose (pourquoi s'être arrêté à 5 personnages). On aurait également aimé avoir accès à des bonus qui rendraient les parties un poil moins monotone et une intégration Game Center. Bon, Open Feint c'est déjà pas si mal, ne faisons pas la fine bouche non plus. En tout cas c'est avec plaisir que l'on arpente le jeu et que l'on retrouve l'univers de League of Evil. En espérant que les développeurs étoffe un peu leur bébé, le jeu mérite toutefois son pesant de cacahuète, tant il est agréable à jouer.

Pour ceux qui doutent du potentiel du jeu, il est possible de l'essayer gratuitement en Flash ici.