Quand une entreprise propose une formule qui gagne, il est tout naturel de voir des concurrents arriver pour tenter d’imiter, voir améliorer cette fameuse formule afin de tenter d’atteindre le succès de la série Pokemon qui s’est vendue à des millions d’exemplaires. La saga a aussi engendré une multitude de suites et de spin-off, tout en inspirant de nombreux autres développeurs à créer leur propre version du concept. Pas besoin donc, de préciser que ZENFORMS : Protectors fait partie de ceux-là. Le scénario nous entraine dans la peau d’un jeune garçon, ou d’une jeune fille, qui arrive au sein d’une école pour protecteurs. Durant sa première heure de cours, le héros est invité à choisir un Zenform, une créature appartenant à l’un des trois éléments de bases. Ces monstres de poche peuvent se battre entre eux afin de monter en puissance et gagner des niveaux.

Ce gain d’expérience aura pour effet de les faire évoluer sur deux paliers supplémentaires. Au-delà de l’univers qui n’est évidemment pas le même, c’est la pierre angulaire autour de l’évolution qui est ici reprise de toutes pièces avec talent d’ailleurs. La progression autour du scénario se fait rapidement et reprend au passage l’aspect jeu de rôle de Pokemon. Le héros évolue au fil des objectifs qu’on lui donne, et vogue au sein d’une ville créée de A à Z, ainsi que dans ses environs. Mais là où ZENFORMS : Protectors n’atteint pas la série de Nintendo, c’est sans aucun doute dans sa longévité. L’histoire se termine brutalement, la durée de vie n’excède pas la dizaine d’heures, mais à la vue des récentes déclarations du développeur, cela pourrait changer dans les mois qui viennent avec l’ajout de contenu. Si l’on considère qu’il n’y a qu’une seule personne derrière un tel projet, on reste toutefois assez impressionné.

Quant au gameplay, il est assez classique, le personnage bouge grâce à l’utilisation d’une croix directionnelle tactile assez peu pratique dans l’ensemble, et l’on a accès à diverses options permettant de gérer notre groupe de créature et notre inventaire. Visuellement, le titre adopte une ambiance oldschool plutôt efficace, très propre, avec un affichage par bloc des différents décors. Ça ne manque pas de charme, mais pour autant, on aurait aimé un peu plus de diversité dans les univers que l’on traverse. En clair, ça ressemble à Pokemon, ça a la couleur de Pokemon, ça à même le gout, mais ça n’est pas Pokemon. C’est moins bien, moins long, moins peaufiner.