Avant Angry Birds ou Cut the Rope, bien avant même, les joueurs traditionnels ont ainsi pu découvrir un certain Guybrush Threepwood. Ce personnage issu de la saga Monkey Island fut créée en partie par Ron Gilbert, l’un des cerveaux du jeu d’aventure. Cette star du genre a depuis quitté LucasArts, mais s’est tout de même allié en 2011 avec un de ses anciens collègues, Tim Schafer (et son studio Double Fine) pour ré-imaginer le jeu d’aventure pour qu’il colle à notre époque. Quelques mois plus tard naquit The Cave. E pitch est simple : vous dirigez plusieurs classes de héros qui doivent investir une grotte. Sept personnages sont disponibles au départ, et autant de possibilités différentes d’aborder le jeu. Une diversité dans les choix possibles qui n’est pas sans rappeler Maniac Mansion, un autre jeu de LucasArts. Selon le trio que vous allez prendre, votre aventure va changer légèrement, notamment en terme de possibilités de gameplay.

Comme Bastion, la caverne qui renferme votre aventure est en fait le personnage principal du jeu puisque celle-ci utilise une voix off pour vous guider. La voix est cependant plus joyeuse, plu humoristique même, ce qui motive évidemment à avancer toujours plus. Et la caverne s’avère être un challenge assez long. Chaque « tableau » donne lieu à des situations différentes qui vous feront utiliser les capacités des trois personnages choisis d’une manière inédite. Mais si sur consoles et PC - avec des contrôles physiques - le voyage nostalgique se passe vraiment bien, ce n’est pas le cas de la version tactile du titre qui comporte des lacunes de gameplay évident. Car au lieu de simplement proposer des boutons virtuels pour simuler les contrôles d’une manette, The Cave a préféré choisir des gestes tactiles. Cette tentative de changer un peu les choses dans le genre n’est pas sans faire quelques victimes au passage.

Les gestes en question sont d’une lourdeur affligeante, mettant vos nerfs à rudes épreuves. Il n’est pas rare de mourir, car votre geste n’a pas été compris correctement par le jeu. Surtout qu’il n’y a aucun tutoriel. Pour trouver une explication rapide des capacités de chaque classe, il faut se diriger vers les menus, ce qui est loin d’être intuitif. Et certains gestes sont abracadabrantesques. On peste lorsqu’il faut lancer un pouvoir, détruire une barrière ou sauter. L’aventure qui s’annonçait pourtant excellente au début s’avère être une plaie terrible. Il y a évidemment un moment où l’on s’y habitue, mais certains passages restent problématiques. Ce qui est dommage, car The Cave est très joli. Les graphismes sont quasiment identiques que sur les plateformes traditionnelles. La diversité des décors, des énigmes… tout y est. La nostalgie fonctionne jusqu’à ce que l’on côtoie les défauts de l’interface tactile.