Lorsque que l’on lance Zenonia, la ressemblance avec un jeu comme Zelda sur super NES est effectivement frappante. On y incarne « Regret », un jeune homme doté de mystérieux pouvoirs qui va devoir faire face à un destin exceptionnel. Ce destin, c’est à nous de décider de quoi il sera fait. Le monde de Zenonia est divisé entre les forces des Chevaliers Saints et celles du Clan du Dragon, et il nous faudra choisir avec qui s’allier au cours de l’aventure.

En plus d’un alignement qui se dessine progressivement en fonction de nos choix, trois classes de personnages sont disponibles : guerrier, paladin et voleur. Pour le coté action, l’essentiel des combats se feront donc à l’épée. Chaque classe possède ensuite des compétences spéciales différentes.

En tant que RPG, Zenonia reprend les classiques du genre : au fil de l’aventure, on tue des ennemis et l’on accompli des quêtes, on gagne de l’expérience, qui nous permet de gagner des niveaux, d’augmenter nos stats (force, agilité, constitution et esprit), et de débloquer de nouvelles compétences actives ou passives (comme dans un Diablo). Les compétences actives sont ensuite assignées à une barre de sorts en bas de l’écran.

Zenonia offre également de très nombreux objets à découvrir. Notre personnage est équipé de 10 pièces d’armures et accessoires divers que l’on améliore, enchante, répare et combine au fil de l’aventure. En plus de l’équipement, on ramasse régulièrement de nombreux autres types d’objets (parchemins, potions, nourriture, etc.). Le jeu pousse le « réalisme » jusqu’à la gestion de la faim, de l’usure des objets et des cycles jour/nuit. Certains personnages non-joueurs ne seront en effet visibles qu’à certaines heures du jour.

La gestion de l’inventaire est un élément important de la richesse du jeu, mais il rebutera peut-être les joueurs les plus occasionnels. Attendez-vous en effet à passer du temps à faire le ménage dans votre inventaire pour éviter d’être en surcharge, à vérifier l’état de votre équipement, vos stocks de potions et nourriture avant de partir dans un donjon.

Comme tous les portages sur iPhone, la grosse interrogation se situait au niveau de la maniabilité. L’ensemble du jeu se contrôle à l’aide d’un pavé virtuel situé en bas à gauche de l’écran et d’un bouton action en bas à droite. Si la prise en main est un peu difficile au début, le pavé virtuel est finalement bien fait et les déplacements se font rapidement sans trop de problèmes. Les compétences et les objets sont accessibles par 4 boutons d’action rapide situés en bas de l’écran. Ces boutons manquent un peu de réactivité, on devra parfois appuyer plusieurs fois dessus avant que cela fonctionne. Globalement la maniabilité reste bonne mais aurait mérité un peu plus de finition.

Au niveau de la maniabilité toujours, Zenonia possède cependant un problème agaçant : la navigation dans tous les menus se fait uniquement à l’aide du pavé directionnel, alors que tout aurait pu se faire directement sur l’écran, comme dans la plupart des jeux iPhone / iPod Touch. Rien de bloquant, mais on sent ici un peu trop l’héritage du jeu mobile original.

Graphiquement le jeu est très réussi dans son style de jeu 16 bit. Il possède une touche « manga » plus présente que d’habitude avec des dialogues enrichis de smilies et des visages des personnages. Les musiques sont elles aussi « retro », variées et réussies, même si elles bouclent finalement assez rapidement.

Au final Zenonia offre un RPG d’une durée de vie et d’une profondeur jamais vu pour un jeu iPhone, et qui n’a pas à rougir face à celle de nombreux jeux consoles (même actuels). Avec plusieurs dizaines d’heures de jeu (environ 40 à 50 pour terminer l’aventure), Zenonia s’adresse clairement aux joueurs réguliers. Voir même aux véritables gamers. En effet, plus l’on progresse dans le jeu, plus les niveaux sont longs à passer et à certain point, les monstres seront simplement trop forts pour notre personnage, il faudra alors passer quelques heures à « basher du monstre » et à faire des quêtes optionnelles, pour améliorer notre personnage et son équipement avant de reprendre le fil de l’aventure.

Notons également que le jeu est intégralement en anglais (avec pas mal de fautes), et qu’il est conseillé d’en avoir une compréhension correcte pour véritablement profiter du scénario du jeu et pour ne pas être bloqué sur certaines énigmes.