[[img1l]Il était une fois un temps béni que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître. Pour tous les joueurs PC de cette période, la simulation spatiale Elite était tout simplement la pierre angulaire de leur éducation vidéoludique. Un jeu qui fût souvent imité, mais rarement égalé. Pour ceux ayant échoué, les fans se demandaient pourquoi les développeurs n’avaient pas essayé de faire Elite en mieux. Avec seulement de meilleurs graphismes, une meilleure I.A, et plus de variété dans les situations. Et bien on peut arrêter de se le demander, vu que c’est précisément ce que Rogue Star est. Les développeurs de RedBreast ne s’en cachent pas, le jeu culte de David Braben a été leur principale source d’inspiration. C’est particulièrement visible vu le nombre de blagues et références cachées dans le jeu. Le coeur de Rogue Star consiste à vous emmener dans le cockpit d’un vaisseau histoire de se balader dans la galaxie et casser du pirate. Ou même devenir pirate, si c’est votre truc. Des convois intergalactiques et autres voyous solitaires vous accosteront et vous proposeront des missions de protection ou des raids pour ceux qui préfèrent jouer les bad guys. On pourra aussi choisir des missions dans les spatio-ports pour gagner des crédits supplémentaires.

Pour devenir riche, il faudra passer par les échanges. En lieu et place d’un système d’achat/vente, dans Rogue Star il faudra gagner ses biens via un système d’enchères contre des joueurs incarnés par l’I.A. Ça donne un petit côté stratégique mais pas trop non plus, les bots qui enchérissent semblant le faire de manière quelque peu aléatoire. Cela reste malgré tout divertissant, et c’est plutôt un bon point. Autre aspect particulièrement fun, si les personnages du jeu ne sont représentés que par des portraits animés, ces derniers sont pleins de vie et de détails notamment quand on gagne une mission ou à l’inverse, qu’on échoue lamentablement. Les espèces aliens ont notamment un penchant pour les insultes puériles, avec des petites phrases gentiment con-con. Pour remplir son compte en banque il faudra éliminer tous les ennemis rencontrés durant vos voyages. Les combats sont très satisfaisants avec une maniabilité souple et intuitive.

En détruisant des vaisseaux, on gravira des échelons à la manière d’Elite. Et c’est là que le jeu commence à montrer quelques faiblesses. Dès que vous commencez à progresser, vos ennemis commenceront à apparaître par paires, ou dans des vaisseaux plus résistants. Coincé dans un vaisseau de départ incroyablement fragile, on fait face à un pic de difficulté aussi frustrant que soudain. Autre défaut, il est impossible d’acheter des upgrades individuelles pour son vaisseau. Si vous voulez améliorer vos minables boucliers de départ, la seule solution sera tout simplement d’acheter un meilleur engin. Enfin, il n’est clairement pas possible d’aller où on veut dès le début du jeu et il faudra attendre d’être assez riche avant de quitter enfin la première zone. Et vu que les vaisseaux sont très chers, vous aurez besoin d’un bon paquet de crédits avant de monter dans un engin digne de ce nom.