La première leçon que j’ai apprise en jouant à Don’t Starve, et peut être la plus importante est ceci : ne pas frapper les ruches d’abeilles. Bon certes, c’est une leçon assez évidente à appliquer dans la vie réelle mais dans un open-world centré sur la survie où on doit sans cesse repousser ses limites, c’est parfois plus compliqué. La seconde leçon que j’ai apprise à mes dépens, c’est que l’obscurité peut vous tuer. Littéralement. Mon feu de camp s’est éteint, je me baladais légèrement sur la gauche pour obtenir un peu d’herbe à brûler et j’ai été consumé. Quant à la troisième leçon, elle est la suivante : ne pas mourir de faim est en réalité le cadet de nos soucis. Don’t Starve vous catapulte dans un monde hostile généré de façon aléatoire. Notre petit personnage nommé Wilson a un seul et unique but : survivre. Pour ce qui est de la manière dont vous allez survivre, c’est vous qui voyez.

On devra chercher sa nourriture et son équipement. Vous aurez besoin de brindilles et d’herbe pour faire une torche, de morceaux de silex pour confectionner une petite hache, les possibilités de craft ne manquent pas. Comme pour accentuer la cruauté du gameplay, il n’y’a aucun tutorial et à aucun moment le joueur n’est tenu par la main. En guise d’introduction, un type assez flippant apparaît et nous conseille de trouver à manger avant la nuit, et c’est tout. Le jeu original sur PC se jouant au clavier-souris, l’interface est parfaitement adaptée sur tablettes, tout le gameplay reposant sur des taps. On tapote l’écran pour bouger, collecter des objets ou attaquer les monstres. Plus le joueur explore le terrain, plus il aura de chances de trouver des objets utiles, et donc de fabriquer du meilleur équipement. Obtenir un maximum d’objets en optimisant au maximum sa journée est la meilleure manière d’arriver au matin suivant, puis le matin d’après etc. On sait que l’on doit se fabriquer une armure, mais est-il bien raisonnable de la finir avant le coucher du soleil ? Ou ne serait-il pas plus prudent de préparer son camp et attendre le lendemain ?

Le portage sur iPad est tout simplement brillant. Don’t Starve version mobiles est tout aussi cruel que ses homologues PC et consoles, sans jamais compromettre l’expérience d’origine ou diluer sa difficulté. Si les jeux de survie vous bottent et que vous avez envie d’une expérience où vous vous retrouvez perdu, affamé, fatigué et gelé, sans pour autant risquer votre santé, Don’t Starve est tout simplement un indispensable. Mais tout de même, faîtes attention aux abeilles.