The Deer God mélange un paquet de genres : c'est à la fois un platformer, un rogue-like, un RPG, et un jeu d'aventure. On joue un chasseur dévoré par des loups après avoir tué un pauvre cerf n'ayant rien demandé à personne, et on se retrouve réincarné dans cet animal afin d'avoir une chance de rédemption auprès du dieu cerf. Cela implique de crapahuter à travers des paysages magnifiques en pixel-art, et de compléter des quêtes pour certains personnages. On démarre le jeu en temps que cerf qu'on fera éventuellement monter au niveau maximum. Chaque fois que l'on passe un nouveau palier, on pourra bénéficier d'une vitesse améliorée, d'une santé augmentée ou encore la possibilité de faire plus de dégâts. Cependant, cette progression manque de clarté et il est parfois difficile de savoir ce qui la déclenche, les nouveaux paliers semblant arriver de façon aléatoire. Ce côté confus fait que l'on a souvent tendance à éviter de prendre des risques. 

L'interface se compose d'un joystick qui permet de déplacer le personnage et de deux boutons : un pour le saut, et l'autre pour attaquer, en sachant que l'attaque peut aussi se déclencher avec un swipe. Le problème, c'est qu'aucune de ces deux options n'est suffisamment réactive, et on se retrouve vite à marteler les boutons ouà  glisser son doigt de façon frénétique dès que l'on aperçoit un ennemi. Les phases de plateforme sont également très frustrantes. Il arrive souvent que la plateforme sur laquelle on veut atterrir soit difficilement visible et de tomber tout simplement. Parfois, elle est visible mais juste bien trop petite. De plus, The Deer God reprend également une des caractéristiques principales des rogue-like : une fois que l'on meurt, on recommence depuis le début. Et si dans un Rogue Legacy ou Binding of Isaac on ne peut s'en prendre qu'à soi-même lorsqu'on meurt, il est ici très frustrant de mourir à cause d'un level-design mal pensé ou des contrôles peu réactifs. 

The Deer God possède de très bonnes idées, mais l'exécution est la plupart du temps ratée. Les graphismes sont certes excellents, mais les phases de combat et de plateforme sont bien trop difficiles. Et dans ce jeu où la mort est très punitive, on abandonne bien vite. Et si on peut parfois éviter ces phases, dans ce cas quel est l'intérêt de jouer à un jeu qui mise autant dessus ? Vous avez deux heures.