Au cas où vous ne sauriez pas encore ce qu'est Rocket League, il s'agit en quelque sorte d'un enfant illégitime entre le football et les courses de voitures. Et si dans la réalité, pratiquer cette activité serait franchement dangereux et irresponsable, le concept est particulièrement fun sur un PC ou une console. Déjà disponible depuis quelques temps sur PC, PS4 et Xbox One, Rocket League s'adapte parfaitement au côté nomade de la Switch, bien qu'à l'instar d'un DOOM, les développeurs aient dû faire quelques sacrifices côté graphismes. 

Rocket League est avant tout un jeu multijoueurs axé compétitif où vous jouerez différentes parties allant au 1 contre 1 au 8 contre 8, l'objectif étant bien sûr de mettre le ballon dans les cages adverses et de mener au score à la fin du temps réglementaire. Vous disposez d'ailleurs de nombreuses options de customisation afin de créer un véhicule à votre image. Mais le but réel du jeu est d'y passer suffisamment de temps à s'entraîner pour pouvoir parfaire vos acrobaties et autres tricks, et provoquer ainsi rage et autres larmes salées chez vos malheureux adversaires. Il s'agit donc d'un jeu où il n'est question que de skill et de score. De nombreuses arènes très variées vous attendent, sans parler des Mutators, ces parties personnalisées comportant des règles différentes avec des balles à faible gravité, des balles explosives ou encore des ballons de plage. De plus, cette version Switch intègre quelques véhicules et items exclusifs liés aux univers de Nintendo. 

Pour ce qui est des modes de jeux, vous pouvez jouer en multijoueurs local sans fil avec d'autres consoles ainsi qu'en écran splitté, et bien sûr en ligne contre tout un tas d'inconnus. Il est possible d'y jouer aussi bien en nomade que sur table, ou sur la TV avec un Pro Controller, une paire de Joy-Cons ou plus surprenant, avec un seul Joy-Con. Cette dernière option est un peu étrange au début mais à la différence d'un Mario Kart 8 Deluxe, c'est la gâchette droite qui est utilisée pour l'accélération (au lieu du bouton A) ce qui rend l'option beaucoup plus confortable à long terme. Cependant, le meilleur moyen de profiter de Rocket League reste incontestablement la paire de Joy-Cons ou le Pro Controller.  

Bien que ce portage ait de nombreux points positifs, il faut néanmois revenir sur l'aspect graphique. Comme pour le portage de DOOM, les développeurs ont fait le choix judicieux de sacrifier la qualité des graphismes du jeu original sur l'autel de la fluidité, bien plus cruciale que l'aspect graphique sur ce type de jeu. Le jeu profite ainsi d'un framerate constant à 60 images/seconde pour des parties endiablées et on oublie ainsi bien vite les graphismes un peu pauvres de cette version, bien que les parties en écran splitté perdent quelque peu en lisibilité. En dehors de ces compromis, ce Rocket League version Switch est bien la tuerie ultra fun et bourrée de contenu que l'on connaît sur d'autres plates-formes, et il est vraiment plaisant de pouvoir enfin humilier ses adversaires dans le bus, à la salle d'attente ou tout simplement dans ses toilettes.