Longtemps attendu sur Switch, le platformer culte de la Team Meat et d'Edmund McMillen est enfin arrivé sur la petite dernière de Nintendo. Et comme on pouvait s'y attendre, le gameplay déjà excellent lors de la sortie originale du jeu en 2010 est resté excellent en 2018. On y incarne toujours un blob rouge nommé Meat Boy qui doit sauver sa petite amie Bandage Girl des griffes du vilain Docteur Fetus. Les fondamentaux du jeu n'ont pas bougé d'un iota: il vous faudra courir, sauter et rebondir sur les murs à travers plus de 300 niveaux complètement fous et gorgés de subtiles références à des classiques comme Super Mario Bros, Castlevania ou Metroid

Super Meat Boy se prête très bien aux consoles portables, et presque 8 ans après sa première sortie sur le Xbox Live Arcade on pourrait presque croire qu'il a été spécifiquement conçu pour la Switch. La maniabilité est plus précise que jamais, et lorsque vous échouez, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous même. Certes, le placement des boutons peut être un peu étrange lorsqu'on est habitué aux Mario 2D, et il aurait été appréciable de pouvoir remapper les boutons à sa guise, mais on s'y fait très vite. Les graphismes du jeu rendent très bien sur l'écran de la Switch, bien que le jeu de la Team Meat n'ait jamais nourri des ambitions graphiques astronomiques. Le charme de Super Meat Boy réside surtout dans ses graphismes très simples, sublimés par l'écran de la portable de Nintendo. Le seul petit souci dans la réalisation du titre concerne la bande originale du jeu, différente de celle composée par Danny Baranowsky pour la version Xbox Live Arcade. Si on sait que cette première B.O n'a pas pu être inclue pour de sombres raisons de copyright - les versions PS4 et PS Vita souffraient du même problème - ces musiques accompagnaient tellement bien le jeu qu'il est très difficile de les oublier. 

Cette version Switch inclut un mode inédit, le mode course, où 2 joueurs se livrent dans une lutte sans merci en écran splitté pour arriver le premier à la fin du niveau. Vous pouvez choisir de jouer un chapitre précis en particulier, où passer par une série de niveaux générés de façon aléatoire pour épicer un peu les parties. Ce mode course tient toutes ses promesses et avec des amis on passe de très bons moments, souvent émaillés de toutes sortes d'insultes et noms d'oiseaux. Clairement la petite nouveauté dont Super Meat Boy avait besoin, qui permet de justifier un peu plus le repassage en caisse si vous aviez déjà acheté le jeu sur Steam ou le XBLA. Cependant, si son prix est plutôt raisonnable compte tenu de la grande rejouabilité du titre - comptez 14.99 euros - il peut paraître légèrement excessif pour ses fans les plus fidèles. Reste le plaisir de pouvoir profiter d'un jeu culte au gameplay quasi-parfait, en mode nomade comme dans son salon.