Dans Timeloop, on y incarne Nik, un petit robot domestique d’un centre de recherche sur les voyages dans le temps. A la suite d’une mauvaise manipulation de notre part, une catastrophe se produit et les scientifiques et leurs chats se retrouvent bloqués dans différentes pièces et avec des réserves d’oxygène qui diminuent rapidement.

L’objectif est donc de libérer tous les chats et scientifiques avant que le compte-à-rebours n’atteigne zéro. Mais pour compliquer la tâche, les niveaux sont composés de portes s’ouvrant selon des mécanismes plus ou moins complexes : interrupteurs, télécommande, codes, interrupteur à maintenir, etc. bref, le classique du puzzle-game.

Mais l’originalité de Timeloop, c’est, comme son nom l’indique, la possibilité de remonter à plusieurs reprises dans le temps, et ainsi de se faire aider de son image pour résoudre les énigmes. L’énigme « de base » consiste donc en une porte à franchir, mais pour qu’elle reste ouverte, il faut maintenir un interrupteur situé un peu plus loin. Il est donc impossible de la franchir seul. Il faudra donc actionner l’interrupteur pendant quelques secondes, puis revenir dans le temps. Notre image précédente actionnera alors l’interrupteur permettant à notre image actuelle de passer.

De ce principe de base découle la résolution de tous les niveaux : il faut prévoir les actions des différents Nik qui vont petit à petit s’empiler pour accomplir des actions bien synchronisées. Et pour obtenir la médaille d’or, il faudra même être extrêmement précis sur chacune de nos estimations du temps nécessaire pour accomplir chaque action, afin de déclencher un retour dans le temps le plus vite possible.

Et c’est là que Timeloop peut s’avérer assez frustrant : chaque action est suivie d’une petite animation, pendant laquelle il n’est pas possible de donner d’ordre à Nik, on se retrouve donc à appuyer frénétiquement sur l’action à accomplir pour qu’il l’effectue le plus rapidement possible après son animation. Un système de file d’attente pour les actions (comme dans les jeux de stratégie ou dans les Sims) aurait été vraiment le bienvenu.

Dans le même ordre d’idée, la partie devrait commencer en mode pause, nous permettant d’observer le niveau avant de se lancer dans l’action. Enfin, au rang des critiques, on remarquera un « path-finding » (choix du chemin par notre robot) assez limité. Tous ces petits défauts de maniabilité seraient négligeables dans la plupart des puzzle-games, mais ils sont ici gênants vu l’importance du timing.

Malgré ces quelques défauts, Timeloop reste néanmoins un puzzle game iPhone réussi au design graphique et sonore assez sobre mais agréable. Avec ses 32 niveaux, à la difficulté bien progressive, il offre de nombreuses heures de réflexion aux amateurs de jeu de réflexion.