Dans Modern Combat : Sandstorm, on incarne le vétéran Chef, de retour au combat après avoir guéri d’une blessure de guerre. Après un petit tutorial expliquant les contrôles « pour vérifier que l’on a rien oublié », on se retrouve rapidement projeté(e) au cœur de l’action. Dans un scénario à la Black Hawk Down (mais ici au Moyen Orient), on dirige le sergent d’une petite escouade d’unité d’élite pour une mission a priori simple, mais qui suite à certains imprévus va rapidement mal tourner.

Chaque mission est introduite par un court brief écrit en français et lu en anglais. Ces briefs sont sans intérêt et se résument tous à « tirer sur tout ce qui bouge et qui rend votre viseur rouge quand vous passez dessus », mais Gameloft]] a heureusement eu la bonne idée d’effectuer le chargement du jeu en même temps. Les dialogues en jeu sont eux aussi d’une banalité totale et assez répétitifs. Attendez-vous à entendre des dizaines de fois « attention, un lance-roquette » au cours des missions en véhicule ou des missions de défense.

Tout en gardant le principe de base de tirer sur tout ce qui bouge, Gameloft réussi à apporter de la variété à [[Modern Combat Sandstorm en nous mettant des situations différentes : missions « d’infiltration » à pieds dans une base, défense d’un bâtiment à la mitrailleuse fixe et/ou au lance-roquettes, maniement de la tourelle d’un véhicule en mouvement, etc.

Si le level-design complètement linéaire et scripté est un classique pour ce genre de jeu, celui de Modern Combat ne déroge pas à la règle, au contraire. Les effets de surprise sont assez limités et les ennemis sont toujours là où l’on s’attend à ce qu’ils soient. L’IA est extrêmement limité, les ennemis suivent un chemin prédéfini et s’arrêtent pour tirer lorsque l’on est à découvert. Les différentes armes (fusils d’assaut, pistolet mitrailleur, fusil à pompe, fusil de snipe et grenades) offrent de très bonnes sensations de tir grâce à un effet de recul et à des bruitages réussis et apporte de la diversité aux séquences de jeu classiques.

Là où MCS est une véritable réussite, c’est sur le plan technique. Même si quelques petits bugs sans gravité sont encore à déplorer niveau graphique (objets passant à travers les murs) ou au niveau du moteur 3D (végétation ou grillage arrêtant les balles), le jeu est globalement une prouesse technique. Les décors sont variés (d’une mission sur l’autre ou au cours d’une mission) et riches en détails. Le jeu est globalement bien fluide, et les quelques ralentissements passagers ne viennent pas gâcher le jeu.

Enfin, qui dit FPS sur iPhone / iPod Touch, dit potentiels problèmes de maniabilité. Et bien là encore, Modern Combat Sandstorm s’en sort extrêmement bien. Les déplacements se font à l’aide d’un joystick virtuel situé en bas de l’écran, et la visée s’effectue en déplaçant le doigt n’ importe où sur l’écran. Les actions comme le tir, les grenades, le rechargement, le changement de position et le zoom se font à l’aide de boutons bien situé à l’écran. L’utilisation du double-tap pour certaines actions (changer d’arme ou de grenade) est intuitive et permet de ne pas trop surcharger l’écran.

L’ensemble fonctionne étonnamment bien et est parfaitement adapté au style de jeu assez posé de Modern Combat Sandstorm : vu les armes utilisées, il est rare de devoir tirer et se déplacer en même temps. Mais même lorsque cela arrive, la maniabilité est tout à fait correcte. Et l’on ne tombe cependant pas dans le genre des « rail-shooter » : on est ici bien libre de ses mouvements et souvent, du choix de son spot de tir.

Ce qui manque véritablement à Modern Combat Sandstorm, c’est une âme. Il lui manque tout ce qui fait que l’on se souviendra d’un jeu des années après, comme un scénario immersif, des personnages originaux, des moments de jeu au gameplay original ou particulièrement bien pensé. Modern Combat Sandstorm ne comporte rien de tout ça. Si pour vous un jeu vidéo doit être une expérience de jeu unique, passez votre chemin. Sinon, foncez acheter MCS, c’est à l’heure actuelle le meilleur FPS sur iPhone.