Civilization Revolution reprend le principe de tous les épisodes de la série : A la tête d’une civilisation naissante, notre mission est de la diriger jusqu’à atteindre la domination mondiale, que ce soit par la force, par la culture, par la science ou par l’économie. Sur une carte du Monde (générée aléatoirement à chaque partie), on commence avec une unique unité : un colon, avec lequel on va fonder la capitale de notre civilisation. A partir de là, les premiers choix s’offrent à nous : favoriser la croissance de la ville ou la production rapide d’unité militaire ? Accumuler de l’or pour financer des futures dépenses ou le dépenser en recherche scientifique afin de découvrir de nouvelles technologies ?

Du point de vu de la profondeur stratégique, Civilization Revolution ne trahit pas la série. On y retrouve les mêmes mécaniques de jeu, et les mêmes choix stratégiques tout au long de la partie : Il est possible de choisir sa civilisation parmi les 16 du jeu, chacune possédant un bonus de départ et un bonus supplémentaire par âge. On pourra ainsi incarner Gandhi, Gengis-Khan, Lincoln ou Napoléon en fonction de la stratégie que l’on souhaite mettre en place.

On retrouve également les très nombreuses unités, bâtiments et merveilles qui ont fait le succès de la série. Quelques simplifications ont été faites par rapport aux derniers épisodes de la série sur PC, mais si elles sont minimes en termes de profondeur stratégique, elles simplifient grandement la gestion des tâches de base. Ainsi, toutes les améliorations de terrain (routes, mines, irrigation, etc.) se font directement depuis la ville, pas d’ouvriers à gérer. Les différents gouvernements habituels sont disponible, mais leurs effets sont relativement limités et les notions de cout de maintenance et de corruption sont absente. Enfin, les options diplomatiques sont également assez restreintes, mais au final l’essentiel y est.

En plus de proposer 5 niveaux de difficultés (dont le dernier, le mode « divinité » est d’une difficulté extrême), Civilization Revolution possède 10 scénarii qui permettent de prolonger l’intérêt du jeu une fois quelques parties en « carte aléatoire » gagnées (ou perdues !). Chaque scénario propose des règles de base différentes, et des conditions de départ et de victoire différentes. Dans « Eternal Kombat » il sera par exemple impossible de faire la paix, « It’s Money That Matters » nous fera commencer le jeu avec un trésor de 1000 d’or, etc. Au final, Civilization Revolution offre à l’amateur du genre des dizaines d’heures de jeu.

Adapter un jeu aussi complexe que Civilization à l’interface de l’iPhone n’était pas une tâche aisée et 2K Games s’en sort plutôt bien, même si on est loin du 10/10 à ce niveau là. Le jeu se dirige entièrement à l’aide de l’écran tactile à l’exception de certains menus où l’accéléromètre vient perturber notre sélection plus que la faciliter. Les déplacements et les zoom/dézoom sur la carte se font facilement en faisant glisser un doigt et en pinçant, comme sur beaucoup d’application iPhone.

Là où ça se corse, c’est lorsqu’il faut déplacer ses unités sur la carte. Bien que deux mode de déplacement soit possibles, aucun n’est vraiment réussi. Lorsque l’on dézoom de manière importante pour avoir une vision globale de la situation, les unités disparaissent. Il faut donc zoomer pour pouvoir les manipuler, mais à même à un niveau de zoom moyen, il sera facile de se tromper de case en déplaçant ses unités, même avec des doigts fins. Au final, pour être sûr de ne pas faire d’erreur, on est obligé de zoomer vraiment près, ce qui oblige des zooms/dézooms très fréquents pendant le jeu.

Cependant, une fois que l’on a pris le coup, le jeu étant bien fluide, cela ne pose pas de problèmes majeurs. Les véritables regrets concernant cette version iPhone sont la suppression de la musique et de l’encyclopédie du jeu (Civilopédia). Les musiques des Civilization sont généralement très réussies, et à chaque époque correspond sont style de musique, nous plongeant un peu plus dans l’ambiance pseudo-historique du jeu. L’iPhone et l’iPod Touch sont des consoles dotés de très bonnes capacités audio, il est dommage que Civ Rev les utilisent que pour jouer quelques sons d’ambiance (néanmoins réussis).

Dans Civ, l’encyclopédie du jeu a habiltuellement deux fonctions : elle nous en apprend un peu plus sur le coté historique des différents unités, technologies et merveilles présentes dans le jeu, mais surtout, c’est une mine d’information sur le fonctionnement des mécaniques de jeu. En l’absence d’aide détaillée, Civilization Revolution risque d’être un peu compliqué à prendre en main pour le néophyte à la série.