Le jeu se déroule en deux phases : une première phase d’enquête dans laquelle notre jeune avocat doit réunir des informations sur l’affaire en cours. C’est également l’occasion de rassembler divers éléments pouvant servir de preuve ou d’argument lors du procès.

La deuxième phase est donc le procès lui-même, où l’on assiste a des témoignages, le plus souvent faux, qu’il faudra réfuter, preuve à l’appuis. Pour chaque ligne du témoignage, il est possible « d’attaquer », c'est-à-dire de demander plus de précision sur le sujet – en espérant que le témoin commette alors une erreur – ou de montrer un élément de l’inventaire qui prouve que le témoin ment.

Bien que Phoenix Wright : Ace Attorney possède quelques animations bien réalisées, l’essentiel du jeu se situe dans des enchainements de dialogues et de choix simples. Pour éviter que le joueur ne teste n’importe quel objet sur n’importe quelle réplique, le nombre d’objections est limité. Cela oblige a véritablement réfléchir avant d’agir.

Et cela se relève d’autant plus agréable que les dialogues du jeu sont particulièrement bien écrits. De nombreux cas sont prévus et bien que la trame générale soit inévitablement linéaire, on a bien l’impression d’avancer de nous même et pas de simplement devoir retrouver le bon dialogue tel qu’il a été prévu dans le scénario.

A ce niveau là, on peut saluer la traduction française qui conserve la qualité des dialogues et de l’intrigue. Les personnages on chacun une personnalité bien marquée, et bien que le fond de l’histoire soit plutôt sombre (des homicides), Phoenix Wright : Ace Attorney réussi à faire rire via de nombreuses répliques décalées, notamment les pensées du héro.

Sans rien de dévoiler de l’intrigue bien sûr, on peut dire que le scénario est très bien ficelé et introduit régulièrement de nombreux éléments inattendus. Cela donne un jeu que l’on aura du mal à lâcher tant l’envie d’en savoir plus pourra parfois être grande. Avec 5 cas assez longs et pas si indépendants que ça, la durée de vie du jeu est plus qu’honnête, puisqu’il offre le même contenu que la version DS.

Parlons enfin du portage. Le passage de la DS à l’iPhone / iPod Touch n’est pas forcement compliqué le plus compliqué, surtout pour un jeu utilisant principalement l’écran tactile. L’écran de l’iPhone est donc ici séparé en deux, reprenant exactement les deux écrans de la DS.

Niveau maniabilité, Phoenix Wright : Ace Attorney s’en sort globalement assez moyennement. Les contrôles souffrent d’une certaine lourdeur et l’on ressent bien que l’interface n’a pas été pensée pour iPhone. On s’y fait assez rapidement et vu qu’aucun passage du jeu n’est en temps réel, cela ne s’avère pas problématique, mais une véritable refonte des contrôles aurait été la bienvenue.

Malgré ses quelques petits défauts, Phoenix Wright : Ace Attorney est un autre exemple d’un bon jeu DS porté correctement sur iPhone, et dont le prix en profite pour être divisé par 10 au passage ! Si vous n’avez jamais joué à l’original sur DS, Phoenix Wright : Ace Attorneyest un achat recommandé.