Données relatives au jeu :
  • Jeu casual type « Doodle Jump like ».
  • En anglais intégral sans nécessité de compréhension.
  • Durée de vie approximative infinie.
  • Compter entre 1 et 5 minutes par cession.
  • Jeu composé de 1 niveau évolutif et construit aléatoirement. Pas de difficulté/mode de jeu.
  • Contrôle par touches sensitives. Pas d’utilisation de l’accéléromètre.

Du Doodle Jump encore ?

C’est assez réducteur de comparer Ninjatown à Doodle Jump, tant les deux softs sont différents. S’il est vrai que dans les deux cas on incarne un personnage que l’on fait progresser verticalement afin d’aller le plus haut possible, après, tout le reste diffère.
Tout d’abord, on dirige un ninja dans un style graphique bon enfant assez proche du cartoon et très coloré, loin du style épuré et gribouillis de son aîné. Ensuite, on ne saute pas ici de plateforme en plateforme à un rythme effréné, mais on progresse calmement, en grimpant le long de deux arbres à droite et à gauche de l’écran. L’avantage, c’est qu’à tout moment il est possible de s’arrêter, le personnage restant immobile, accroché à son tronc d’arbre. Ce qui permet de ménager des pauses dans le gameplay ou d’envisager une stratégie pour contourner les obstacles.

En revanche, là ou les deux se rejoignent à nouveaux, c’est que le jeu est construit aléatoirement et automatiquement. On le redécouvre ainsi à chaque nouvelle partie. Ce qui est d’autant plus vrai que le nombre d’éléments (créatures, bonus …) est suffisamment important pour apporter un maximum de variété.

Bien plus qu’un Doodle Jump.

Là où le jeu éclate son challenger, c’est qu’il est bourré d’idées bien trouvés. La première, c’est l’arrière plan progressif qui se dévoile lentement tout au long de l’ascension. Ainsi si au début, au pied des arbres, on ne voit rien d’autre que la forêt, et au fur et à mesure, on découvre le village ninja et son activité, puis le volcan en éruption un peu plus loin… Accompagné d’un cycle jour nuit du plus bel effet transformant radicalement les graphismes, cet élément devient une véritable bonne idée qui pousse le joueur à progresser toujours plus haut. Le score n’étant plus qu’un détail effacé par la carotte de la découverte du paysage.

On notera que la musique est dynamique et évolue au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu. Particulièrement bien choisie et pêchue elle souligne à merveille le coté action/aventure du titre et renforce agréablement l’immersion.

On appréciera également le fait qu’il intègre les réseaux sociaux facebook et twitter, un système de statistiques particulièrement complet, pour craner en société, ainsi que « Plus+ » et son système propre de succès et de rang qui pousse à la rejouabilité.

Dernier point, le jeu est hyper jouable, puisqu’il suffit d’appuyer à droite pour bondir ou grimper à droite ou à gauche pour faire de même de l’autre coté. Très instinctif et vraiment efficace, on n’est jamais gêné par les commandes et, associé à un calibrage aux petits oignons on n’est jamais lassé de recommencer.

Des défauts, parce qu’il en faut

Rares sont les jeux exempts de défauts rédhibitoires ou qui impactent vraiment l’expérience de jeu. Et bien je dois reconnaitre que Ninjatown est l’un de ceux là. Hyper jouable, bourré de bonnes idées, bien calibré, accompagné de contenu intéligent et d’une bonne musique, il n’est entaché que par quelques broutilles sur lesquelles on peut aisément fermer les yeux.
La première c’est que le héros et une belle bouse en terme de design. Si on appréciera les ennemis nottamant la nuit quand leurs yeux s’illuminent, on ne peut que pleurer devant l'imondisce qui nous sert d’avatar. Une espèce de bonhomme en pyjama moulant noir, avec des moignons pour pieds et mains. Bofbof. Il faut aussi reconnaître que le style graphique n’est pas spécialment flatteur non plus, même s’il n’est pas vraiment moche. Mais cela reste bien subjectif.

On pestera aussi parfois sur un gameplay old school et rigide qui sanctionne la moindre erreur par un game over. Heureusement que le bonus bulle existe et protège le joueur un temps, sans quoi on s’arracherait les yeux de ne pas pouvoir progresser plus.

Et enfin, il faut se rendre à l’évidence, quand un jeu est bon, on en a jamais assez. Un peu plus de contenu, des modes de jeu et des niveux de difficulté feraient vraiment plaisir. Surtout qu’actuellement le jeu coûte 1€59, ce qui semble un peu cher par rapport  à ce qu’il propose et à la concurrence comme Doodle Jump.

Voilà à peu prêt tout ce qu’on peut lui repprocher.