Castlevania Puzzle : Encore of the Night reprend une grande partie des éléments de Castlevania : Symphony of the Night, mais les combats on été remplacé par un puzzle-game où il faut assembler 3 cristaux de la même couleur.

On incarne Alucar, explorant le château de Dracula à sa recherche, écrasant au passage toutes les créatures diaboliques que l’on rencontre et pillant les trésors du château. L’aspect « jeu de rôle » est bien développé et le jeu possède tout ce qu’on trouve habituellement dans un jeu de rôle / aventure ou dans un hack’slash : chaque monstre tué rapporte de l’expérience, qui permet de gagner en niveau.  Les points alors gagnés permettent d’améliorer ses stats, de débloquer de nouveaux sorts et de porter de nouveaux objets.Du très classique, mais avec la richesse de l’univers de Castlevania Puzzle : Encore of the Night, c’est toujours agréable. Cependant, on passera l’essentiel du jeu à jouer à son aspect puzzle, sur lequel il convient donc de s’attarder.

A l’instar d’un Tetris en duel, l’écran de la partie puzzle est divisé en deux : chaque joueur (nous et l’ennemi) possède son tableau. Des pièces composées de deux gemmes tombent du haut de l’écran et viennent remplir notre tableau. Pour les faire disparaître, il faut assembler au moins 3 gemmes de la même couleur. Chaque combinaison réussie enverra un certain nombre de pièce sur l’écran de l’adversaire.

Jusqu’ici assez simple, le puzzle s’enrichit de quelques subtilités qui augmentent énormément sa profondeur de jeu. Tout d’abord, les enchainements de combinaison sont dévastateurs et deviennent rapidement nécessaires pour vaincre les adversaires les plus coriaces. Si une combinaison de 3 gemmes envoie uniquement une gemme chez l’adversaire, un enchainement de quelques combinaisons envoie plusieurs lignes de l’autre coté, assurant un avantage important pour la suite du combat.

Et là ou cela se complique, c’est que Castlevania Puzzle : Encore of the Night introduit des gemmes « inactives ». Ces gemmes possèdent comme les autres une couleur, mais elles ne peuvent pas être utilisées dans les combinaisons avec d’autres gemmes avant d’être « activées ». Et pour les activer, il faut réaliser une combinaison sur une des cases voisines. Toute la stratégie du jeu consiste alors à préparer des combinaisons comprenant des gemmes inactives, et à faire en sorte qu’une combinaison déclenche une réaction en chaine, chaque combinaison activant la suivante, provocant des combos dévastateurs.

Contrairement à Puzzle Quest, tout ici s’effectue en temps réel, ce qui limite fortement le temps de réflexion, d’autant que la maniabilité du jeu n’est pas excellente et que les petites erreurs de placement arriveront occasionnellement.

Un bon puzzle-game sur un fond de RPG à l’univers riche : formule gagnante ?
A l’instar d’un Puzzle Quest toujours, Castlevania Puzzle : Encore of the Night offre un jeu comprenant deux aspect très différents et chacun plutôt réussis. Mais là où le jeu échoue, c’est qu’il n’y a quasiment aucune relation entre les deux. Quelque soit notre équipement, notre répartition de point, quelque soit l’ennemi, le gameplay du puzzle-game sera sensiblement le même.

Certes avec plus de force les coups portés par Alucar feront plus de dégâts et avec plus de défense ceux de l’adversaire moins, mais rien change fondamentalement le jeu. Le cœur du jeu, qui reste les séquences de puzzle, devient rapidement répétitif. Et c’est d’autant plus gênant que le château est extrêmement grand, que rien n’indique clairement où aller et que les combats sont obligatoires dans plus d’une pièce sur deux.

Le coté RPG, sur lequel on est rapidement obligés de se pencher un minimum, rend le jeu trop complexe pour les amateurs de puzzle-game simple ; l’aspect très répétitif du puzzle rend le jeu lassant pour les amateurs de pur RPG / aventure. Castlevania Puzzle : Encore of the Night aura du mal à trouver son public.