Dracula, la voie du dragon nous entraine en plein cœur de la Roumanie et plus particulièrement en septembre 1920. La Première Guerre mondiale est terminée, mais les séquelles restent visibles aux yeux de tous, notamment dans les pays d’Europe de l’Est. C’est donc dans ces endroits reculés qu’est envoyé le père Arno Moriani qui se voit affubler d’une lourde tâche par le Vatican : défendre l’indéfendable.

Mais alors qu’il séjourne tranquillement dans une auberge, il est le témoin d’étranges évènements directement lié aux ruines du célèbre château de Vlad l’Empaleur. Et si les vampires existaient vraiment ?

C’est sous la forme de trois chapitres que l’on retrouvera l’histoire de ce nouveau jeu d’aventure édité par Chillingo. Il faut dire que ce premier épisode pèse son poids : 340 Mo, ce qui n’est pas rien sur un iPad. Intégralement en français, le titre se révèle d’assez bonne facture de ce côté-là, notamment en raison d’une bande-son revue à la hausse avec des personnages très expressifs et une ambiance assez prenante.

Dès lors que l’on arrive au sein de ce village, l’on est comme capturé par l’univers pesant et étrange qui y règne. La version PC, datant de 2008, avait déjà fait son petit effet parmi les fans du genre, et Chillingo se contente donc d’adapter ce qui était à l’époque le troisième opus d’une série, avec ses qualités… et ses défauts.

On retrouve ce qui fait le succès des jeux du genre, des énigmes, une avancée en point & click, un inventaire vous permettant d’associer des objets pour en créer de nouveau, ainsi que les rebondissements de dernières minutes. Le récit en lui-même n’est pas forcément mauvais et penche plutôt du côté de l’intéressant que de l’ennuyant ce qui n’est pas un mal en soi. Mais le scénario a clairement le défaut d’avoir du mal à se mettre en place.

Pour réellement y trouver un intérêt quelconque, il faudra patienter pendant une longue première partie faite de rencontre et de longs discours. Et comme on pouvait s’en douter, la durée de vie est franchement ridicule surtout vu le prix de cette première partie. La version PC n’étant pas un modèle de longévité, il ne fallait pas s’attendre à des dizaines et des dizaines d’heures d’aventure, mais le passage sur iPad a aussi eu une incidence directe sur la facilité des énigmes. On les termine en un rien de temps, que l’on soit débutant ou non.

Mais il n’y a pas que des défauts dans ce premier épisode. L’iPad permet énormément de choses en terme de graphisme et si l’on sera forcément très loin des dernières productions actuelles, les jeux d’aventure avec décors fixent permettent de négliger cette limite et d’offrir de très jolis écrans visibles à 360°. L’utilisation de l’écran au complet permet de mieux apprécier tout cela et l’ambiance sombre, mais non dénuée de couleurs pour autant est fidèlement retranscrite.