Avec son nouveau système d'exploitation "Web OS", le Palm Pre promettait le retour en force de Palm sur le marché des smartphones. Disponible en Europe dans sa version "Plus", il offre également des performances améliorées par rapport à la première version. Et si le Palm Pre Plus permet bien sûr de téléphoner, de surfer sur le web et de lire ses emails, il possède une fonctionnalité qui nous intéresse particulièrement : les jeux. Quelles sont ses chances de percer à ce niveau là ? Notre test.

Ergonomie générale du téléphone

Loin de pousser le test du téléphone en lui-même aussi loin que les sites spécialisés, parlons tout de même un peu du téléphone en général. Le Pre est un smartphone petit pour un tactile (10 cm), assez lourd (138g) aux formes arrondies agréables à prendre en main. Une des particularités de ce téléphone est de combiner un écran tactile multipoint avec un véritable clavier, grâce à un format en deux blocs coulissant en mode vertical.

L’autre particularité du téléphone est une petite zone tactile située sous l’écran, qui est utilisée pour la plupart des actions de navigation. Le nouveau système d’exploitation de Palm, Web OS, est très agréable à utiliser et offre tout ce que l’on attend d’un smartphone moderne : multi-tâche, gestion des interruptions, navigateur web complet (mais sans Flash), logiciel de mail, GPS, etc.

Enorme point négatif : l’autonomie du téléphone est très en retrait par rapport aux autre téléphone, même en utilisation classique. Dans les jeux, qui utilisent pour la plupart les ressources du téléphone de manière intensive, il faudra compter environ deux heures d’utilisation pour vider la batterie.

App Catalog

La boutique d’application de WebOS, l’App Catalog, est également globalement bien pensée et facile à utiliser, même si quelques problèmes persistent. Les catégories des jeux sont assez étranges avec par exemple une catégorie « violence » et deux catégories « tout » contenant des résultats différents. Autre gros problème : l’absence d’une séparation entre applications gratuites et payantes. Mais cela mis à part, tout fonctionne bien, la navigation est agréable, les logiciels se téléchargent et s’installent rapidement, on peut récupérer facilement les applications précédemment achetées. Le moteur de recherche renvoie des résultats assez aléatoires.

Au niveau de l’offre de jeu, elle est assez pauvre et loin de celle disponible sur Java ... sans même parler d’Android ou de iOS. Cependant, quelques titres de qualité sont disponibles, comme par exemple NOVA (Gameloft) ou Need for Speed Shift (EA). Contrairement à l’iPhone, on trouve peu de titre indépendant de qualité. Hors éditeurs important, les jeux disponibles sont généralement des petits jeux assez mauvais ou des clones de jeux classiques.

Les tarifs sont comparables aux autres boutiques, mais légèrement plus hauts : Gameloft propose par exemple une bonne partie de son catalogue à 3,99 € et ses plus gros titres (Assassin’s Creed, NOVA, Avatar) à 6,99 € ! Les prix d’Electronic Arts sont également plus élevés que sur iPhone : les Sims 3 est proposé à 9,67 €. Aucun de ces jeux n’est proposé en version « lite ».

Les jeux

Pour tester les capacités de jeu des téléphones, nous avons téléchargé quelques jeux également disponibles sur d’autres plate-formes. Premier jeu testé : NOVA. De loin le meilleur FPS disponible sur iPhone aujourd’hui, le jeu est également disponible sur Palm Pre. NOVA est également très joli sur Pre, parfaitement fluide et se charge très rapidement. Problème : NOVA utilise deux boutons virtuels pour le déplacement et le tir, plus quelques actions contextuelles à l’écran. Or sur le petit écran du Pre, nos doigts prennent une très grande partie de l’écran et gênent sensiblement la lisibilité du jeu. De plus, l’écran se révèle moins réactif que celui de l’iPhone, rendant la maniabilité du jeu insuffisante. Au global, l’expérience de jeu est vraiment décevante par rapport à la version iPhone.

La petite taille de l’écran rend les portages de jeux conçus pour du pur tactile avec boutons virtuels décevants. Concernant les jeux bien adaptés au tactile, comme par exemple un clone de Flight Control ou des jeux plus posés de type tower defense, ou echecs, ils sont jouables sans problème sur le Pre et le Pixi.

Autre possibilité de contrôle potentielle, l’accéléromètre est en fait à oublier. Celui-ci manque de sensibilité est semble posséder une « zone morte » dans laquelle une légère inclinaison ne produit aucun effet.

Là ou le Pre pourrait vraiment se démarqué, c’est dans l’utilisation de ses point forts dans les jeux : la petite zone tactile sous l’écran et le clavier physique. Mais à part NFS, aucun titre ne semblait tirer profit de ces possibilités. Le clavier physique pourrait être un énorme atout pour le Pre pour des jeux multijoueur permettant un chat entre joueurs, sans encombrer tout l’écran d’un clavier virtuel. Mais ces jeux sont le plus souvent en mode paysage, et dans tous les cas, aucun ne semble aujourd’hui disponible sur Web OS.

Test du Palm Pre Plus

Les plus

+Ergonomie générale
+Performance
+La difficulté, bien dosée
+Esprit fidèle à l'original

Les moins

-Autonomie
-Ecran tactile moyennement réactif
-Et trop petit pour les boutons virtuels

Le Palm Pre Plus possède clairement quelques atout intéressant au niveau des jeux : les performances sont au rendez-vous, l’écran tactile multipoint possède une réactivité correcte et l’App Catalog est d’une simplicité exemplaire, bien qu’encore un peu fouillis. Mais la très faible autonomie de la batterie détruit instantanément le potentiel du Pre en tant que console de jeu. La pauvreté de l’offre de jeux disponible et l’absence de jeux vraiment pensés pour l’ergonomie du Pre finissent de relayer ce téléphone en troisième division des téléphones pour jouer, loin derrière l’iPhone et les téléphones Android.