Quand Tetris est sorti en 1987 il a chamboulé les joueurs. Jamais un jeu n’avait proposé pareil gameplay. Le succès est immédiat. Un succès qui, 23 ans après, ne démord toujours pas. Pour preuve, Nintendo vient tout juste de ressortir sur DS et sur Wii une énième version de ce jeu qui appartient, on peut l’affirmer sans se tromper, au panthéon des jeux vidéo. Mais le prix à payer d’un tel succès est énorme : les clones et autres copies de Tetris sont nombreux, très nombreux, une bonne centaine au moins.

Colorous fait partie du lot, même si son principe diffère quelque peu de Tetris. En effet, ici, pas de pièces qui tombent inlassablement du haut de l’écran. Non, en début de partie dans Colorous, tout l’écran est déjà rempli de petites billes de différentes couleurs. Le principe, très simple dans l’absolu, consiste à réunir les billes par affinité de couleur. Trois couleurs identiques au minimum qui se touchent et les billes explosent, laissant place à d’autres, de couleur différente. La partie s’achève quand le temps imparti en début de jeu arrive à zéro.

Dans la pratique, en revanche, tout se complique. Si la jouabilité n’est pas en cause (on se contente de glisser son doigt sur l’écran pour switcher deux couleurs entre elles), c’est le jeu en lui-même qui est très difficile. En effet, toutes les couleurs présentes à l’écran, une fois réunies ensemble, n’explosent pas ! Non, ca serait trop simple ! Ne peuvent éclater entre elles que les couleurs secondaires. Des couleurs secondaires, qu’est ce ?

Petit cours de dessin. Il existe dans le jeu 6 billes de couleur différente, divisées en deux catégories. Les couleurs primaires, le rouge, le bleu et le jaune et les couleurs secondaires : le vert, l’orange et le violet. Si on combine deux couleurs primaires entre elles on obtient une couleur secondaire. Exemple, une bille bleue switchée avec une bille jaune donne deux billes vertes. De la même manière, une bille rouge switchée avec une bille jaune donnera deux billes orange. Une bille bleue et une bille rouge donneront deux billes violettes. Vous suivez ?

Le but du jeu est donc de réaliser en priorité des billes de couleur secondaire, et, si possible, situées les unes à côté des autres afin qu’elles explosent. La ou tout se complique encore, c’est  que les couleurs peuvent être « soustraites ». Pour faire plus simple, une soustraction de couleur est une couleur secondaire à laquelle on enlève une couleur primaire

Exemple (suivez bien, c’est chaud !), le rouge et l’orange donneront deux billes jaunes. Le rouge et le violet donneront deux billes bleues, le jaune et la couleur orange donneront des billes rouges alors que le jaune et vert se transformeront en billes bleues. Enfin, le bleu et le violet donneront du rouge et le bleu et le vert formeront du jaune.

En résumé, il faut connaître ses tables d’adition et de soustraction pour apprécier pleinement le jeu. Je ne vous donne qu’un exemple, un dernier pour la route. Le vert est l’adition du bleu et du jaune. Fastoche. Le bleu ôté du vert donne la couleur jaune. On fait moins le malin, là ! Enfin, le jaune ôté du vert donnera du… bleu. C’est bien, vous suivez ! Je vous laisse maintenant réfléchir aux autres mélanges : rouge, violet et bleu, orange rouge et jaune.

Vous ai-je parlé des couleurs complémentaires ? Elles jouent aussi un rôle dans le jeu. Les couleurs complémentaires sont le rouge et le vert, le jaune et le violet et pour terminer le bleu et le orange. Chacune est l’opposé de l’autre, un peu comme le noir et le blanc. Ainsi, si on essaye de mélanger du rouge et le vert on n’obtient pas de nouvelle couleur ! Les billes sont juste inversées à l’écran. On dit qu’elles sont switchées, l’une prenant la place de l’autre

Maintenant que vous avez tous ces éléments en tête (vous voulez une aspirine ?), vous pouvez vous lancer dans la partie ! Je ne vous cache pas que les premières minutes de jeu sont délicates, voire même imbitables. On fait tout et n’importe quoi en espérant mélanger les bonnes couleurs pour en obtenir de nouvelles qui se combinent avec les voisines pour exploser. Il faut vraiment se creuser les méninges et avoir systématiquement en tête le mélange des couleurs primaires, secondaires et complémentaires pour progresser dans le jeu. Bon courage, vous en aurez besoin !