Sacred Odyssey: Rise of Ayden, c'est la quête initiatique du jeune paysan Ayden qui par la force des choses va devenir le héros élu du dieu Uryah afin de combattre les légions d'orcs d'Amonbane et libérer le royaume de Lesgalen. Un pitch de départ bourré de promesse qui annonce une aventure onirique et pleine de rebondissements. Gameloft ne nous a pas floué, le jeu est constellé de dialogues, quêtes et autres cut-scenes qui racontent une histoire plus profonde qu'il n'y parait. On sera d'ailleurs parfois tenté de passer les tirades à rallonges des personnages, presque aussi nombreuses que celle de Les Chevaliers de Baphomet : Les Boucliers de Quetzalcoatl.

Dommage que leur saveur ne soit pas la même. En effet, c'est récurrent dans les productions de l'éditeur, ses protagonistes sont bien souvent fade. Ayden n'échappe pas à la malédiction, loin d'être charismatique il rappellera avec tristesse, la consensualité de ses congénères, Damien Sharpe de Zombie Infection ou même Jason Call du récent Shadow Guardian.

Malgré tout, on s'attachera à lui de part les événements qu'il va vivre mais aussi grâce à son univers. enchanteurs et plutôt jolie. On passera d'ailleurs, de nombreuses heures à l'arpenter à dos de cheval et à le fouiller de fond en comble pour dénicher tous les objets cachés qu'il recele. C'est sans conteste la force majeure du titre, son univers ouvert et remplis d'éléments à dénicher qui poussent à l'exploration. Non contente de renforcer l'immersion ils confèrent au jeu une durée de vie très raisonnable de plus d'une dizaine d'heures. Sur ce point on le rapprochera d'ailleurs assez bien d'un GTA ou de son cousin germain sur iOs, Gangstar: Miami Vindication, où l'exploration est omniprésente.

Si d'un point de vue technique on félicitera la bande son de qualité et les chargements peu fréquents remplacés par un streaming permanent, en revanche on pestera sur les textures pas toujours très fines et surtout sur la distance d'affichage parfois ridicule qui donne l'impression de progresser sur un nuage. A sa décharge, le jeu bénéficie d'un level design vraiment agréable et d'une très grande variété des décors qui nous fait bien vite oublier ces défauts.

D'autant que la prise en main est plutôt bonne et qu'en dehors du mode course de notre cheval et d'une caméra agaçante, le jeu est vraiment très agréable dans son ensemble. On appréciera notamment les combats nerveux et fréquents ainsi que les quelques puzzle à la Lara Croft and the Guardian of Light que l'on rencontrera au détour d'une salle. De même, l'aspect jeu de rôle avec gestion de l'inventaire et customisation du personnage est un point positif non négligeable.

A vrai dire, s'il n'y avait que trois critiques à retenir de ce Sacred Odyssey, ce sont : son bestiaire trop réduit, sa technique pas au top de la forme bien en deça d'un Dead Space et le manque d'interactions lors des combats. Bien souvent on se contentera de marteler la touche action sans plus réfléchir. Des défauts à nuancer par les nombreuses qualités du soft qui, bien plus nombreuses, les font bien vite oublier.