Après Splinter Cell Conviction ou encore Rayman 2: The Great Escape c’est sans surprise que l’on voit débarquer sur iPhone la troupe d’élite qui aura fait les fières années d’Ubisoft]] au début des années 2000. Aujourd’hui réduite à l’état de cendre et au centre d’un futur reboot, la licence tente une percée sur l’AppStore pour essayer de redorer son blason. Vous incarnez le chef de l’Alpha Team, et vous devrez travailler en étroite relation avec vos coéquipiers afin qu’ils fassent du bon boulot. Côté scénario, rien de bien palpitant à signaler, on est face à un jeu estampillé Tom Clancy, ce qui sous-entend que vous parcourez le monde à la recherche de terroriste à tuer. Le souci principal de cette nouvelle production de l’éditeur français, c’est le manque flagrant de mise en scène. On arpente les missions sans trop se poser de question, et sans même s’intéresser à ce qui peut s’afficher à l’écran. À aucun moment le joueur n’est invité à se passionner parce qu’il entreprend et c’est bien ça le problème, car cela en fait un jeu ennuyant.

Autre défaut, le gameplay. Sur iPhone 4, [[Gameloft]] propose une compatibilité avec le gyroscope. Une attitude louable évidemment, mais qui se révèle très vite problématique en raison d’une trop grande sensibilité. Et si ce dernier point est réglable dans les options du jeu, il amène avec lui un autre problème de taille, le manque de précision. On est jamais vraiment satisfait par l’interface qui se révèle catastrophique sur bien des aspects. Lorsque l’on souhaite finalement gérer la caméra seul avec le doigt, on se rend compte que les boutons permettant de lancer des ordres à vos coéquipiers sont vraiment mal placés et sont en plus peu réactifs. Car ce qui est au centre du jeu, c’est la coopération. En solo, l’I.A. fait mal son travail, tant et si bien que les ordres sont quasiment obligatoires à chaque action que vous entreprenez. Les niveaux, extrêmement linéaires, n’offrent aucune surprise et manque de diversités. Alors que le jeu nous demande de prendre son temps en calculant ses actions, la jouabilité et si rébarbative et tellement classique que l’on finit par y aller franchement en tuant tout ce qui bouge, le friendly fire n’étant pas de la partie.

L’infiltration, maitre mot de la licence, n’est donc pas franchement conseillée, car même avec toute la bonne volonté du monde, les coups de sang que vous prendrez face à une interface aussi frustrante auront raison de votre optimisme. Quoi qu’il en soit, le titre offre toutefois son lot de gadget, avec des caméras-espionne, des grenades en tout genre, une armurerie de choix et bien d’autre chose encore, il y aura de quoi faire pour assouvir vos instincts meurtriers. Heureusement pour nous, le mode multi se révèle un brin plus efficace que la partie solo. Et pour cause, il propose de la coopération jusqu’à trois joueurs dans son scénario, et des matchs entre 10 joueurs différents dans 5 cartes différentes. Les affrontements sont plus vivants et plus nerveux que face à une I.A. ennemie à l’ouest et c’est sans doute cela que l’on recherchait le plus. Enfin, c’est vers la partie visuelle que l’on va se tourner, espérant trouver mieux que ce que l’on a vu jusqu’alors au sein de ce nouveau [[Tom Clancy's Rainbow Six: Shadow Vanguard. Ici, pas de surprise, on est face à un jeu [[Gameloft]] qui n’a pas encore franchis le pas du idTech5, ni de l’Unreal Engine. C’est plutôt joli, mais ça n’affolera pas les foules pour autant.