Les australiens de Halfbrick]] ont visiblement décidé de s'offrir une franchise, avec les aventures de leur héros Barry Streakfries. Après deux opus, intéressants, mais finalement très classiques ([[Monster Dash & Age of Zombies, on commençait à s'inquiéter du peu de nouveautés qu'ils s'apprêtaient à nous présenter avec Jetpack Joyride (de son ancien nom MachineGun Jetpack).

Terrible erreur de croire que les géniteurs de Fruit Ninja ne nous offriraient pas un dépoussiérage en règle du run'n jump. En effet, Jetpack Joyride est bourré de nouveautés et dopé aux amphétamines façons film bodybuildé de série B. Et pour cause, Barry Streakfries reprend du service. Il s'empare d'un jetpack dans un laboratoire secret et fonce à toute berzingue dans les couloirs du bâtiment en tirant dans tous les sens et en frôlant les missiles et autres obstacles qui lui foncent dessus.

Si dans la majorité des jeux du genre, il est question de sauter par dessus des précipices tout en parvenant à faire survivre notre coureur le plus longtemps possible, ici exit les trous béants et les plateformes. Barry vole via la mitrailleuse lourde qu'il a sur le dos et arrose de plomb tout ce qui se trouve sous ses pieds. Il pilote sa machine de guerre comme on pilote le gros poisson rouge de Mighty Fin. Un appui sur l'écran active les moteurs du jetpack pour le faire décoller et lorsqu'on le relâche il redescend. Il faut alors jongler au mieux entre ascension et descente pour parvenir à passer entre les rayons électriques qui jonchent le parcours et la pluie de missiles dont nous arrose les ennemis. Le moins que l'on puisse dire c'est que Jetpack Joyride est un sacré défouloir, nerveux à souhait.

Run'n Jump nouvelle formule.

L'une des particularités du titre provient de son concept détourné. On progresse dans des niveaux sans fin jusqu'à ce que mort s'en suive en essayant d'exploser son record, mais en plus, il faudra désormais collecter un maximum de pièces d'or, afin de pouvoir personnaliser Barry et son jetpack. Une boutique a été mise en place dans laquelle on trouvera quelques tenues alternatives pour notre héros, mais aussi des jetpacks thématisés (stemapunk, arc en ciel ...) et surtout des améliorations pour les véhicules que l'on peut emprunter en jeu. Car notre héros ne se contentera pas de son réacteur dorsal pour survivre dans le dédale de corridors qu'il emprunte. Lorsqu'il parvient à attraper un cube multicolore, un véhicule (parmi un choix de 5) lui est attribué aléatoirement. De sa bonne vieille moto toute droit tirée de Terminator 2, en passant par un mecha ainsi qu'une cabine de téléportation et enfin quelques cameos bien vus avec les personnages de Angry Birds et Gravity Guy transformés en tenues de combat mécanisées, on doit bien reconnaitre que les développeurs ont fait dans l'originalité.

Ces véhicules amènent deux particularités. La première étant d'offrir une protection contre les obstacles. Ainsi une fois à l'intérieur si l'on percute l'un d'eux, il détruira le véhicule mais n'empêchera pas Barry de continuer sa course folle. Leur deuxième usage étant d'apporter une variante au gameplay. En effet chacun d'entre eux possède un mode de pilotage bien spécifique qui le rend plus ou moins facile à manœuvrer. Ainsi Gravity Guy possède le pouvoir d'inverser la gravité et donc d'être attiré par le sol ou le plafond. Il peut alors naviguer de haut en bas comme s'il flottait et ainsi éviter les obstacles. Autre exemple, le téléporteur qui permet de se dématérialiser un court instant et donc d'échapper à une collision quasi inévitable avec un arc électrique ou un rayon laser. Les véhicules font donc partis intégrante du gameplay offrant une part non négligeable de variété.

Subtilité du gameplay

Bref, si graphiquement les niveaux ne sont pas très variés, le gameplay, lui, possède de nombreuses subtilités qui ravivent en permanence l'intérêt. L'une d'entre elles étant le système de missions imposées à chaque début de partie. 3 objectifs sont ainsi proposés et devront être accomplis pour cumuler des étoiles. Ces dernières permettent de remplir des badges qui une fois complétés nous octroient un passage de niveau. Si ce système de leveling ne possède aucun intérêt en soi, les missions qui y sont associées sont quand à elles une véritable plus value pour le jeu. Extrêmement variées et nombreuses, elles poussent à jouer d'une manière différente et à découvrir les subtilités du gameplay. Par exemple on devra parcourir 1000m sans utiliser le jetpack ou alors parvenir à frôler de justesse 10 missiles, ou encore taper dans les mains de 25 scientifiques. Vous l'aurez compris, ces missions ne se prennent pas au sérieux et apportent une bonne dose d'humour à un titre qui n'en ai pas dénué.

Pour finir, précisons que le jeu intègre Game Center et une pléthore d'achievements, ainsi qu'une machine à sous. Vous avez bien lu. Dans sa fuite, Barry peut collecter des jeton de loterie, qu'il peut ensuite jouer en fin de partie. Le choix étant simple, soit transformer ces jetons en argent, soit les insérer dans la machine et faire tourner la roue. Cette dernière en cas de réussite lui offrira un gain de plus ou moins grande valeur, allant du simple bonus en argent, jusqu'à sa résurrection dans le niveau. Une option originale et surprenante qui devient vite furieusement addictive.


Quelques mots sur le reste

  Jetpack Joyride n'est pas un jeu surprenant pour ses graphismes ou sa réalisation globale. Certe, le tout est d'excellente facture et ne peux pas vraiment être critiqué, mais globalement on est loin de la qualité de certains titres récents. Un choix assumé qui ne fait que rehausser l'intérêt du Gameplay. Malheureusement ce dernier possède quelques défauts qu'il convient de connaitre. Le premier d'entre eux étant la redondance qu'il pourra entrainer. On court et on collecte des pièces en évitant toujours les mêmes obstacles. Peu de variété dans ceux ci et au final peu de contenu. Bref, pour les plus exigeants, Jetpack Joyride pourrait ne pas être assez complet. Pas dit non plus que le titre plaise à tous le monde. Jetpack Joyride est un jeu d'action pure, c'est une course contre la mort qui se joue le doigt sur l'accélérateur. Les fanatiques de puzzle game n'y trouveront donc pas forcément leur compte. Voilà à peu près les seuls défauts que l'on peut reprocher au titre. On a vu pire.