La 3D dans Need for Speed: The Run
La 3D dans ce jeu donne une impression mitigée. À pleine puissance, la 3D offre un rendu appréciable, notamment lors des frôlages et autres actions à risques. Mais de manière fort désagréable, on subît de violents ralentissements lors de l'affichage de nombreux concurrents. On choisira donc logiquement de vivre ses expériences de jeu sans la fonctionnalité 3D. Quitte à conduire des bolides, autant que cela soit bien fluide Jamais donc une campagne publicitaire n'aura aussi bien résumé la situation en trois phrases : les "méchants" pas fréquentables vous proposent de sauver votre peau, régler vos dettes et voir du pays. En effet, Need for Speed : The Run vous propose de rouler à travers les Etats-Unis, de San Francisco à passant par New York.. Au premier abord, NFS offre de belles promesses : la sensation de vitesse est bien retranscrite grâce aux effets de bluring et un framerate de bonne facture.

Le gameplay est instinctif et empli de classiques actions de "foufou" (comme déraper sous prétexte de faire tomber son téléphone sous son siège, rouler à contre-sens pour marquer sa différence) afin de faire gonfler sa jauge de Nitro. « Marteler Triangle », « tapoter X » ou « frictionner Vert » sont des actions connues de tous les gamers ayant sauvé Kratos (héros des God of  War) de la mort à mille reprises. Et c’est ce genre d’actions rapides que l’on devra régulièrement réaliser pendant la course.

De même, pour réaliser une splendide cascade le moment venu, il faudra dessiner un un arc de cercle de gauche vers à droite sur l’écran tactile. Niveau trouvaille pour briser le rythme, c'est assez bien vu et idéal pour salir son écran avec les doigts (car on aura vite fait de ranger son stylet pour ne pas perdre un temps précieux à s’en saisir). Seconde trouvaille de gameplay douteuse : le système de vies. Se crasher en course ou rater ses actions contextuelles (QTE) à répétition vous feront brûler une de ces précieuses vies. Une fois à zéro, il faudra recommencer l’étape depuis le début. On peut comprendre cette orientation dans un jeu de plates-formes, mais ici non. Une manière peu astucieuse d'augmenter la durée de vie puisque bon gré malgré, vous bouclerez votre tour des États-Unis  en environ cinq heures. Autre feature désagréable, une aide à la conduite permanente qui, malgré des tracés peu sinueux, aura pour désagréable effet de vous faire embrasser le rail de sécurité ou le bord de la route.

Le contenu proposé dans ce jeu est relativement classique avec une succession d'épreuves agrémentées d'objectifs bonus : échapper à une meute de flics survitaminés et au moins aussi dangereux que vous, éclater un rival bien défini contre la roche, rattraper un retard important etc. De manière fort classique on emmagasine de l'expérience pour débloquer des véhicules et des pièces afin de valider les missions du mode Défis. Là encore, les développeurs ont jugé bon de rallonger la durée de vie du jeu via un mode vous plaçant dans l'obligation de réaliser des exploits... Côté multijoueur, Need for Speed : The Run se pare d'un multi permettant de se tirer la bourre méchamment à huit joueurs en local et à quatre en ligne. C'est notamment via le multi-joueurs que l'on peut comprendre la qualité des détails dans les décors et les légères chutes de framerate à l'affichage de plusieurs véhicules. En solo, on subit ces légères imperfections en espérant que le tout reste fluide en multi... Il n'en est rien !

En somme, un honnête jeu qui aurait gagné à utiliser à fond les capacités graphiques de la Nintendo 3DS et à être un peu plus original sur la partie course, qui se résume le plus souvent ici à foncer tout droit sans réfléchir en réalisant les QTE le moment venu.