Avec Six Guns, il semblerait que Gameloft]] ait décidé de tirer un trait sur ses défauts habituels En effet, on est bien loin des longs corridors et du syndrome du couloir que l'on retrouve dans la plupart des autres TPS de l'éditeur ([[9mm ou Shadow Guardian). Ici, le joueur est clairement libre de tous mouvements et peut se déplacer où il le souhaite. Histoire de ne frustrer personne, la liberté monte encore d'un cran puisqu'il est possible de suivre des quêtes proposées en continue sur la carte du monde ou plus simplement de se balader et de trouver sois même des missions annexes à remplir (ramener un certain nombre d'ingrédients à un médecin fou ...). Histoire de bien enfoncer le clou le jeu bénéficie d'une réalisation graphique aux petits oignons que l'on pourrait croire tirée des entrailles de l'Unreal Engine. Les couleurs sont chatoyantes, les textures propres et bien définies et le clipping quasi inexistant. Bref, du grand art que ne contrediront pas les modèles des personnages, à la fois très détaillés et superbement animés. Pour tout dire, le titre impressionne, bien qu'il soit clairement en déça d'un Infinity Blade 2 ou d'un Shadowgun. Autre point positif, l'ambiance sonore aboutie et sympathique qui soutient parfaitement l'univers far-west du jeu. Quelques boucles musicales bien dans le ton viennent briser le son du vent qui balaye les plaines de sable désertique, alors que par moment notre personnage lâche quelques jurons ou une chansonnette sifflée. Bref, c'est très vivant et c'est tant mieux.

Variété du gameplay

 Au niveau du gameplay, Six Guns se présente comme un TPS classique directement inspiré de Grand Theft Auto III ou plus encore du récent Red Dead Redemption sur consoles. Dans un univers far west, on dirige à la 3eme personne, Buck Crosshaw, un cowboy solitaire qui visiblement fuit son passé. On peut alors le déplacer à pied ou à cheval n'importe où sur la carte afin de découvrir des lieux et objets cachés. Dans les villes ou aux abords de certains lieux on pourra discuter avec quelques PNJ afin d'obtenir une quête. On passera alors du temps à fouiller chaque recoins de la zone afin de débusquer les objets utiles à sa réalisation (dollars des confédérés, plantes, morceaux d'animaux, statuettes indiennes ou dreamcatchers), ou alors à éliminer des groupes de bandits ou de créatures de la nuit afin de libérer un otage ou de nettoyer un lieu. Évidemment chaque mission accomplie donne droit à un gain d'argent et d'expérience que l'on pourra utiliser à loisir pour s'acheter ou améliorer du matériel (armes, vêtements, chevaux ...). Afin de ne pas perdre de temps, il sera possible d'accéder à d'autres quêtes (nettoyer une base, sauver des otages, survivre à des vagues d'ennemis, faire la course à cheval ... c'est très varié) permanentes directement depuis la carte du monde. Inutile d'enfourcher son cheval pour aller d'un bout à l'autre de celle-ci afin d'atteindre le lieu de la nouvelle quête, un bouton permet de voyager instantanément jusque là bas. Avantage de la manipulation, permettre d'accéder rapidement à ces zones d'action. De fait, on peut faire de courtes cessions de jeu en réalisant une quête ou deux avant de le quitter pour y revenir plus tard. Un point à la fois positif et négatif car construit sur ce système il perd beaucoup en profondeur.

Quelques défauts

Ainsi, on enchaine les quêtes et recherches d'objets pendant plusieurs heures sans qu'aucun scénario ne soit jamais développé. Résultat : on progresse dans le jeu sans autre motivation que celle de gagner de l'expérience pour débloquer du nouveau contenu et gagner plus d'argent pour l'acquérir ou pour améliorer l'ancien. Bref, au bout de quelques heures, la lassitude pourra s'installer. Autre défaut, l'intrusion permanente des pop ups à l'écran qui viennent régulièrement nous pousser à consommer dans la boutique virtuelle. En effet, rappelons que le jeu est gratuit et intégralement jouable sans qu'aucun achat ne soit effectué. Un point positif qui mérite d'être souligné, d'autant que l'on connait la propension des éditeurs à pousser les utilisateurs à consommer. On se rappelle de l'incursion maladroite de Gameloft dans le Freemium avec Let's Golf 3 qui donnait clairement l'impression d'un racket virtuel. A contrario 6 Guns permet donc de jouer réellement gratuitement, mais il faudra faire avec les innombrables messages qui  viendront masquer la moitié de l'écran et un personnage pas aussi efficace qu'il le pourrait. Heureusement il sera possible de désactiver les messages dans les options et de gagner quelques étoiles de sherif (monnaie alternative du jeu) gratuitement en regardant quelques trailers. Pour finir, signalons que si le jeu est relativement long, comptez une bonne vingtaine d'heures pour faire le tour de l'ensemble des cartes et réaliser une bonne partie des quêtes, il manque clairement de variété sur la longueur. D'un paysage à l'autre on a à toujours l'impression de faire la même chose.