Ridge Racer. Licence oh combien respectée, toujours à la pointe de la technologie lors d’un lancement, jamais prêt à laisser tomber la petite dernière… mais aussi et surtout licence bac à sable pour Namco Bandai qui ne sait plus vraiment quoi en faire. Il faut dire que dès l’annonce du développement - il y a un peu moins d’un an, et lors de la sortie japonaise en décembre dernier, le titre avait fait grand bruit.

Le prix (30€) cachait forcément quelque chose, et on ne peut pas dire que ce fut quelque chose de vraiment intéressant pour les fans de la première heure. Car oui, comme prévu de longue date, Ridge Racer est un jeu incomplet. Oh, évidemment, l’éditeur a souhaité légèrement redresser la barre en proposant un passeport permettant alors de télécharger du contenu gratuitement dans la version occidentale. Cela dit, même avec ce genre de pilule, le médicament que constitue ce énième épisode de Ridge Racer a quand même beaucoup de mal à passer et démontre bien les méfaits du DLC à outrance.

Car dans ce cas bien précis, les contenus téléchargeables sont multiples et couvrent à peu près tout et n’importe quoi. Développé en huit mois de l’aveu même de l’éditeur, le titre n’est donc évidemment pas terminé et cela se ressent dès que l’on entre dans le PlayStation Network. Le service en ligne de Sony nous promet l’arrivée prochaine d’un Season Pass apportant du contenu supplémentaire. Et il faut dire qu’il va en falloir beaucoup afin de remplir la cartouche de jeu, car pour le moment elle ne pèse pas bien lourd. Tenez-vous bien, il n’y a que cinq voitures pour trois courses. De plus, elles sont toutes recyclées depuis d'anciens épisodes. On a beau constater la baisse de prix évidente, le contenu de départ est ridicule et ce ne sont pas les modes de jeux disponibles qui vont changer quoi que ce soit au résultat. Malgré tout, les fanatiques de la franchise pourront retrouver un mode permettant d’améliorer son véhicule avec des points gagnés dans les courses.

Ridge Racer a cependant le mérite de disposer d’un mode en ligne qui vous fera affronter jusqu'à sept autres joueurs. Reste à les trouver, car malgré la présence d’une « league mondiale », divisée en 4 camps, les pilotes sont rares. Durant notre phase de test, il a été difficile de trouver une partie, car le matchmaking ne trouvait tout simplement personne.

Évidemment, le contenu pourrait éventuellement être pardonné si derrière, Namco Bandai n’avait pas saboté la technique. Même pour un jeu développé aussi rapidement, on peut difficilement pardonner les nombreux défauts techniques qui viennent entacher l’expérience de jeu. Graphiquement daté, le titre a aussi le droit à des ralentissements rédhibitoires et des bugs d’affichages consternants. Rajoutons à cela un gameplay finalement trop classique pour marquer les esprits, et vous voilà face à l’une des mauvaise surprise de la PlayStation Vita à son lancement. Espérons que l'expérience puisse servir de leçon à un éditeur qui n’avait visiblement pas vraiment envie de proposer de la qualité dans ce line-up. Heureusement, il y a largement de quoi faire en attendant des jeux de courses/arcade plus complets que celui-ci.