Il aura fallu plusieurs épisodes des Lapins crétins et quelques remakes sur 3DS ou iPhone pour revoir notre héros préféré. Préféré car il s’agit d’une création 100% française et qui est d’une qualité grandissante au fil des épisodes. Nous n’avions en tout cas plus aucune nouvelle de lui depuis Rayman 3 : Hoodlum Havoc mais pour son retour, Rayman revient en 2 dimensions et sur de la plateforme pure pour notre plus grand plaisir. Il faut dire que ce qui a fait la réputation du héros, c’est sans aucun doute sa faculté à réunir tous les publics face à une production atypique et loin des codes habituels du genre. Supervisé par son créateur, Michel Ancel, Rayman Origins fait une percée sur Vita après avoir enchanté la presse et le public sur console de salon.

Mais malheureusement pour les amateurs de fun, les développeurs ont momentanément supprimé le mode multi que ce soit via le sans-fil, ou même en ligne (qui lui, n’a cependant jamais existé). Cet état de fait reste sans aucun doute le gros défaut de ce portage.

Doit-on pour autant bouder ce Rayman Origins sur Vita ? Pas vraiment, car en dépit d’une rejouabilité avec des amis absente, on ne peut que saluer la durée de vie particulièrement conséquente de ce nouvel opus. Qui plus est, il est à noter qu’il est toujours possible de revenir sur le jeu afin de débloquer des succès supplémentaires et des personnages jouables. Car au fur et à mesure de vos exploits, il sera tout à fait possible de débloquer de nouveaux protagonistes qui n’apporteront certes pas grand-chose à l’histoire, mais qui vous feront profiter de pouvoirs inédits. Certains seront d’ailleurs fort utiles afin de découvrir toutes les médailles des niveaux. Niveaux qui permettent d’ailleurs de s’en prendre plein la vue grâce à l’UbiArt Framework, nouveau petit bijou de l’éditeur français, et qui en impose. Le moteur offre en effet à la PlayStation Vita son plus beau jeu du lancement, et au regard d’autres productions comme Uncharted : Golden Abyss ou WipEout 2048, le titre d’Ubisoft est une belle réussite, et ce, sans la moindre trace d’aliasing.

Rayman Origins est splendide, on l’a dit, et l’impression d’avoir une PlayStation 3 de poche est encore très présente ici. Une quinzaine d’heures de jeu pour le solo, à cela s’ajoute donc le contenu additionnel comme la possibilité de récupérer des médailles, exploser vos records ou les Ptizêtres à sauver, on peut largement tabler sur une dizaine d’heures supplémentaires si vous décidez de vous prendre au jeu.

Côté jouabilité, en termes de fonctionnalité exclusive, on retiendra la possibilité de pouvoir zoomer sur une action particulière à n’importe quel endroit du jeu. Car même si l’écran de la console reste particulièrement confortable, le titre fourmille de détails qu’il ne faut évidemment pas rater. Pour le reste, malgré quelques légers problèmes d’inertie, on s’éloigne très peu des cadors du genre. Autrement dit, la jouabilité intuitive devrait convenir à tout un chacun, aux aguerris du jeu de plateforme, jusqu’aux joueurs occasionnels n’ayant jamais touché à un Rayman de sa vie.