Il fallait un titre solide pour tenter de relancer la console en Europe et surtout, une production d’envergure, qui a déjà fait le buzz, pour profiter de l’été. Et c’est en cela que Gravity Rush va jouer un rôle important puisque non seulement il va permettre à la console de passé la saison estivale en attendant les gros hits de fin d’année, mais il devrait également offrir aux joueurs de quoi se rassasier, loin des remakes - certes d’excellente qualité - qui parsemaient jusqu’alors le catalogue de la nouvelle portable de Sony. Car il faut bien admettre qu’à part Uncharted ou encore Escape Plan, il n’y a pas vraiment grand-chose à se mettre sous la dent en terme d’inédit. Vient alors Gravity Rush (connu au Japon sous le nom Gravity Daze), auparavant prévu sur PS3. On suit Kat, une belle héroïne, dotée par un petit chat d’un pouvoir lui permettant de défier les lois de la gravité et de dévaler les rues d’Hexaville, ville qu’elle va devoir sauver.

Un scénario enchanteur, mystérieux, qui va malheureusement le rester pour peu que l’on s’intéresse un peu à lui. Car il faut bien admettre une chose, malgré toute la bonne volonté du monde, on a du mal à s’embarquer dans l’histoire. Celle-ci s’avère finalement très basique et loin d’être aussi féérique que le jeu, en ne cherchant jamais à approfondir son sujet.

Féérique, car Gravity Rush s’offre un level-design de toute beauté et des graphismes à couper le souffle. Certes, l’aliasing est présent, c’est un fait, mais de nombreux détails aussi, ce qui permet de visualiser les décors sous un autre angle et de s’attarder sur les petites choses qui rendent le tout terriblement captivant. Et pour finir en beauté, le cel-shading fait une merveille sur PlayStation Vita, et ce, grâce notamment au talent de Keiichiro Toyama, qui n’a plus grand-chose à prouver en terme d’univers après avoir créé notamment la saga Forbidden Siren. On s’attardera également sur le character-design cette fois-ci, grâce à ses personnages attachants en complète phase avec l’univers les entourant. Un univers en constant mouvement grâce à l’utilisation de la gravité qui relance complètement l’intérêt du jeu à court terme.

Car une fois en possession de ce pouvoir, on vole littéralement en compagnie de sa console. Notre héroïne utilisant la gravité pour parvenir à ses fins face à d’étranges monstres manipulant la ville et ses éléments. Pour augmenter votre capacité à voler, vous devrez donc œuvrer dans le sens des habitants des quartiers que vous traverserez en leur permettant de vivre leur vie le plus tranquillement possible. Plus vous réussirez de missions (principales ou annexes), plus votre jauge de caractéristiques augmentera, avec à la clef un temps de vol maximal, une santé à couper le souffle et une puissance sans pareil. Si on remarque que certains schémas de missions ont tendance à se répéter, on se souvient qu’une fois l’aventure terminée, et une bonne douzaine d’heures passées en compagnie de Kat, on aurait juste envie de repartir dans les airs et de simplement profiter de cette pépite que s’est trouvé la PS Vita.