Horn est le nom du personnage que l’on va diriger durant toute l’aventure. Un jeune garçon apprenti forgeron qui la veille de son passage à l’âge adulte, va simplement perdre connaissance et se réveiller quelques années plus tard dans les décombres d’une tour abandonnée. Reprenant le mécanisme scénaristique qu’ils avaient employé pour Dark Meadow, les développeurs de Horn nous plonge dans un univers étrange et envoutant où notre héros semble se poser les mêmes questions que nous. On se laisse porter par l’histoire qui nous est alors comptée via de petites vignettes animées et les monologues d’un narrateur omniscient.

Le gameplay s’inspire ouvertement de Infinity Blade et de la plupart des platform/adventure tels que Zelda ou Fable. On dirige notre personnage en vue à la troisième personne dans des décors de campagne et de villages en ruines construits sur plusieurs niveaux. Il faudra alors alterner entre les phases de recherche, les passages de plateforme et quelques combats. De ce point de vue Horn est relativement varié et propose des séquences tantôt très rythmées tantôt paisibles. On regrettera que la lisibilité ne soit pas toujours très bonne et qu’il faille parfois tourner en rond un moment pour découvrir un passage. Même constat avec la maniabilité qui bien qu’efficace n’est pas exempte de défauts. Le principal reproche que l’on pourra lui faire est son coté approximatif. On tapote sur une partie du décor pour y envoyer notre personnage, toutefois, impossible de le faire s’arrêter à un endroit précis. Heureusement dans l’ensemble elle ne posera pas de problèmes et on finira par s’habituer aux quelques errements de Horn contre un rocher.

Les phases de combat sont assez peu nombreuses mais orchestrées de la même manière que dans Infinity Blade 2 : on arrive généralement dans une pseudo arène ou un ennemi nous attends. Après une courte phase de dialogue, on se lance dans le combat. Il va falloir alterner entre les roulades gauche/droite pour éviter les coups de l’adversaire et les frappes à l’arme blanche via des swipes sur l’écran. Quelques actions contextuelles se déclenchent parfois nous imposant une phase particulière à réaliser. En cas de réussites, les dégâts infligés sont supérieurs à la normale.

Chaque victoire nous rapporte alors quelques diamants qui font office de monnaie. On pourra les utiliser dans les forges pour fabriquer ou améliorer des armes et éventuellement pour acheter des potions ou de nouveaux vêtements. Assez mal fichu, le magasin est une vraie plaie à utiliser. On peine à lire les icones pixélisées et la plupart des objets en ventes ne sont ni bien lisibles ni vraiment attirants. L’ergonomie est donc déplorable au même titre que les graphismes visiblement buggués (flous, mal détourés et bourrés d’aberrations). On notera également que les textes ne sont pas localisés (à l’inverse du reste du jeu) et visiblement pleins d’erreurs. Dans la version testée, les descriptions étaient en italien.

On met alors le doigt sur le principal défaut du titre. Son manque flagrant de finition. Graphiquement l’ensemble est agréable et le design réussi, mais de nombreux effets visuels sont mal dégrossis et donnent une impression de bâclé. Les menus sont complètement ratés et outre leur mauvaise ergonomie et leur lisibilité catastrophique, souffrent d’une réactivité calamiteuse. Même constat sur le gameplay, qui manque de rythme et peine à se renouveler. Après deux heures de jeu, on à l’impression de ne pas avoir progressé dans l’histoire et d’avoir refait plusieurs fois le même parcours. Bref, un manque d’énergie évident qui lassera les moins motivés.