Intégralement développé par une seule personne, Wawa Land HD fait partie de ces productions indépendantes que seuls Steam et l'app store sont capables de produire. S'inspirant allégrement de titres légendaires tels que Super Mario Bros ou Sonic, Yannick Berthier, le lyonnais aux commandes de Play Fripp]], nous propose un jeu de plateforme varié et sympathique.

 On fera l'impasse sur le scénario inexistant de [[Wawa Land pour se concentrer sur son gameplay. Wawa le chat n'a rien à envier au héros de Prince of Persia. Aussi leste et agile que lui, il bénéficie d'une panoplie d'actions très développée. Courir, sauter, double sauter, dasher de mur en mur, glisser sous les parois, nager, salto arrière et attaque en piquée ne sont que quelques unes de ses possibilités. Le moins que l'on puisse dire c'est que l’animal est acrobate et il faut reconnaitre que le gameplay y gagne en profondeur. On pourra ainsi aborder les niveaux de différentes façons et adapter la jouabilité à sa manière de jouer. Avec autant de mouvements, on aurait pu être inquiet pour la maniabilité, surtout que les jeux de plateforme sur écran tactile ne sont pas reconnus pour être les plus adaptés. Toutefois il faut avouer que l’ensemble est très agréable et intuitif. Pas toujours facile d’utiliser la course et le saut en même temps mais globalement c’est fonctionnel. Seul regret : la difficulté globale un poil frustrante. Le level design très efficace ne pardonne que rarement les erreurs et il faudra souvent s’y reprendre à plusieurs fois pour boucler un niveau. Non pas que les sauts soient millimétrés mais les points de vie sont réduits et il suffit de deux erreurs pour encaisser un game-over. Heureusement les checkpoints réguliers évitent de tout reprendre à zéro et compensent la frustration.

 En bon jeu de plateforme Wawa Land se doit de nous présenter un univers attachant et, si possible, coloré. Un pari réussi qui flirte avec d’autres productions du genre (Kung Fu Rabbit ou Terra Noctis). On découvre ainsi des environnements variés (plage, grotte, mine abandonnée, montagne, fonds marins …), bien que communs à tous les jeux de plateforme. Néanmoins, la faune locale reste étonnante et on appréciera le design et l’animation des différentes créatures (mention spéciale aux bibendums vert qui sortent un drapeau lorsqu’on les percute). Visuellement le jeu est donc très appréciable bien qu’il faille reconnaitre une certaine disparité entre les niveaux. Certains sont bien mieux réalisés que d’autres. En revanche la partie son est clairement en retrait. Les bruitages sont rigolos mais pas toujours très adaptés et les musiques au ton classique sont en décalage avec l’univers cartoon du jeu.

 Wawa Land propose un gameplay particulièrement varié et sans temps morts. Une qualité rare qui le rend particulièrement accrocheur. En effet chaque niveau est unique et présente un nouvel environnement ou une nouvelle manière de jouer. On aura ainsi droit à du run’n jump aux commandes d’un wagonnet dans une mines abandonnée, à une course à pied, à de l’exploration aquatique et même à de nombreux niveaux bonus, où il faudra traverser un labyrinthe de joyaux, afin de retrouver l’une des gelées royales disparues. On met alors le doigt sur l’autre qualité du titre, la diversité de ses missions. Si globalement il faudra atteindre la sortie de chaque niveau en dessous du temps imparti, on pourra également essayer de collecter toutes les pièces s’y trouvant, de débusquer les coffres bonus cachés et de trouver et les trois gelées royales. De fait la rejouabilité est assurée et la durée de vie déjà conséquente s’allonge encore un peu. On notera également au passage que les plus acharnés pourront essayer de débloquer tous les achievements Game Center et les fonds d’écran de la boutique.