Les épisodes pour consoles portables de la saga Assassin's Creed n’ont jamais brillé par leurs qualités. On se souvient encore du douloureux passage de la série sur PSP et sur DS il y a quelques années. Mais pour faire revenir la Vita dans les charts occidentaux, Sony avait besoin d’un jeu plus que solide et s’est donc tourné tout naturellement vers Ubisoft pour réaliser cet exploit. Un exploit imparfait certes, mais qui est tout de même un véritable évènement, et comme d’habitude dans le cas d’une version portable, Assassin's Creed III : Liberation n’est pas un portage, mais bien un épisode complètement inédit. Un épisode qui nous narre les aventures d’Aveline, une jeune aristocrate qui profite de la nuit tombée pour réaliser différents exploits en lien avec les assassins.

Pour les fans de la saga, même si l’on aura jamais l’occasion de revenir à notre époque, il est toutefois bon de rappeler que la mémoire génétique de ce personnage a été volée à Abstergo, la société qui s’est occupée auparavant de Desmond, le personnage principale de la saga Assassin's Creed. Pas question donc d’en apprendre davantage, l’aventure de Liberation se déroule alors uniquement dans le passé et plus particulièrement à la Nouvelle-Orléans. Notre jeune amie est un assassin à part entière, ce qui signifie qu’elle lutte contre l’oppression. Qui dit Assassin's Creed, dit évidemment tout un tas de choses à faire, et outre un scénario principal, les fans retrouveront également les nombreux à côté de la licence, comme les points d’observations et les quêtes secondaires que vous pourrez effectuer ou non afin d’améliorer certaines de vos capacités.

Mais la grosse nouveauté de ce spin-off se situe au niveau des vestiaires disponibles au sein des lieux que vous visiterez. En effet, Avelyne, l’héroïne, peut endosser différents déguisements pour s’éviter les foudres des gardes ou bien s‘infiltrer plus facilement dans un château ou un lieu bien défendu. Trois tenues sont proposées : celui de Lady, qui vous offre un habit d’aristocrate raffinée et utile lors des soirées mondaines, celui d’esclave qui vous permet d’arpenter les bayous en jardinant ou en ramassant des caisses pour passer un barrage et enfin, le classique costume d’assassin. Évidemment, le gameplay change en fonction de ce que vous portez, et si vous souhaitez vous battre, notez que l’habit de servante ne vous permettra pas de vous défendre. Celui d’assassin colle en effet plus à ce genre de situations, mais n’en demeure pas moins peu discret. Tout est une question d’approche en somme, et cela apporte un grand plus au gameplay.

Il faut toutefois émettre quelques réserves, car si Ubisoft a apporté quelques nouveautés, on n’échappe cependant pas à une base un peu trop classique. On est assez loin de la claque d’un vrai Assassin's Creed III, si bien que l’on est plus proche de celle de la trilogie d’Ezio. Bien sûr, vu la qualité de celle-ci, on aurait tort de se priver, mais pour celles et ceux souhaitant un réel changement, Liberation ne sera pas celui qui bousculera les fondements d’une série. On peut difficilement en vouloir à l’éditeur si l’on prend en compte les délais de développement, mais une prise de risque n’aurait pas été de refus. Il en va de même du côté du scénario. S’il reste sympathique à suivre, il s’inscrit en décalage avec le reste de la saga Assassin's Creed notamment par le fait que l’on n’a aucune information complémentaire sur le personnage même d’Avelyne ou ses descendants. On a donc l’impression de ne pas être allé assez loin dans la démarche en dépit d'un visuel très efficace sur la console et d'une durée de vie très honnête.