L’existence du Yéti et des autres gigantopithèques n’a jamais été prouvée. Et malgré les nombreux témoignages à ce sujet, notamment à l’est de l’Amérique du Nord, la présence d’un BigFoot, ou Sasquatch - appelez-le comme vous voulez - n’a jamais pu être démontrée. C’est sur cette affirmative et sur les nombreux canulars que fonctionne le jeu Big Foot : Hidden Giant qui nous propose d’incarner une journaliste dépêchée sur les lieux de l’une de ces mystérieuses apparitions. Linda étant de nature sceptique (et même un peu idiote), elle ne va pas penser que lors de sa première entrevue furtive avec le monstre, ce dernier s’avère bien réel. Furtive, car la première vision que vous aurez de la créature ne sera que son ombre se faufilant dans votre maison de campagne. Mais alors que vous commencez à réfléchir à ce qui vient de se passer, votre rédacteur en chef vous appelle et veut ce scoop.

Commence alors votre aventure au sein du gigantesque parc naturel de Brownswood qui dispose à proximité d’une usine chimique que ses détracteurs veulent voir disparaitre. Cette ambiance ne laisse pas franchement de place au doute, pour Linda, il s’agit bien d’une farce. Mais au fur et à mesure de votre enquête, les visions de ce BigFoot vont s’avérer de plus en plus nombreuses jusqu’à ce que vous ayez une visibilité claire sur ce monstre. Plus de place au doute, il faut désormais se préparer à l’inévitable : à la rencontre.

Et c’est là que Big Foot : Hidden Giant change des autres jeux de recherche d’objets. Oh, ne vous inquiétez pas, il s’agit toujours de trouver tout un tas de choses dans des décors encombrés, mais contrairement à d’autres, il faut ici prendre en compte l’aspect construction. En d’autres termes, vous avez une liste d’objets à récupérer qui concerne deux à trois zones en tout. Vous devez donc parfois jongler entre les tableaux pour trouver les outils utiles à votre reportage. Les allumettes de la liste ne seront peut-être pas dans la même "pièce" que les jumelles par exemple. Et la recherche s’avère un poil plus compliquée que la normale, bien évidemment. Il est toujours possible d’enclencher le bouton indice, mais le fait que la difficulté se corse dès le début de l’aventure offre une durée de vie plutôt honorable.

Il existe 28 lieux à visiter et vous serez confronté à des énigmes parfois bien alambiquées mettant à l’épreuve votre logique à combiner les objets entre eux pour qu’ils vous soient utiles afin d’accéder à une pièce ou à un coffre caché. Le tout fonctionne donc plutôt bien, même si l’histoire aurait mérité d’être moins clichée. Les personnages, comme le rédacteur en chef, sont un peu caricaturaux, et certains objets à trouver manquent de cohérence. Difficile de comprendre pourquoi Linda a besoin de 40 pommes ou fruits pour son enquête alors qu’elle habite dans la zone.

L’interface manque également un peu de réactivité. Il faudra souvent s’y reprendre à deux fois pour tapoter un objet, et parfois même certains éléments ne réagissent pas, vous laissant passer à autre chose à tort. Mais au final, on peut quand même interagir souvent avec le décor : il ne s’agit pas uniquement de scruter telle ou telle zone pour trouver un objet. Parfois, il faudra par exemple éteindre la lumière et fermer des rideaux pour révéler quelque chose au grand jour.