La série des Heroes of Might and Magic a débuté en 1998 avec un premier opus acclamé par les joueurs et la critique. Au fil des suites, le succès ne s'est pas démentie et s'est encore un peu plus accrus en 2003, lors du rachat de la licence par Ubisoft. L'éditeur français a d'ailleurs mis un point d'honneur à la diversifier, avec des titres originaux sorties sur de multiples plateformes. Ce fut le cas avec Might & Magic : Duel of Champions, un card-game d'excellente facture, mais aussi Might and Magic : Clash of Heroes...

Un gameplay novateur

Might and Magic : Clash of Heroes, se démarque des autres titres de la série, par son gameplay novateur. Exit la gestion d'un royaume et l'annexion de ses différentes régions. Ici, on se ballade sur une carte très limitée et on combat les créatures présentes via un mélange de jeu de stratégie et de puzzle-game. Lorsque l'on rencontre un ennemie on peut choisir de l'attaquer ou de fuir. Un choix qui sera souvent conditionné par le niveau d'expérience de notre personnage et de nos créatures. En se lançant dans la bataille on découvrira un système de jeu original : l'écran se divise en deux. En bas notre camps, en haut celui de l'adversaire. Une grille définit les emplacements des troupes et chaque case peut être occupée par une créature. On va alors utiliser les points d'action disponibles à chaque tour, pour organiser nos troupes et former des lignes ou des rangées de trois identiques. Alignées à l'horizontal elles se transforment en mur, à la verticale elles passent en phase de combat. Il faut alors attendre entre un et cinq tour pour qu'elles lancent leur attaque. Pour complexifier un peu le gameplay, un système de liaison et de fusion a été intégré. Ainsi, en combinant deux groupes de même type l'un derrière l'autre on les fusionne pour additionner leurs points d'attaque, alors que pour créer des liaisons il suffit qu'ils soient de la même couleur, peu importe leur localisation sur la grille.

Enfin, on note également l'utilisation de magies avec la possibilité de déclencher un sort lorsqu'il est chargé. Pour accumuler les points nécessaires à son utilisation, il suffit d'infliger ou recevoir des dégâts. ,chaque héros (allié ou adverse) possède le sien. Il faudra donc un peu d'habitude pour se familiariser avec lors des changements de campagne.

La richesse d'un RPG

Bien que l'on dirige toujours un groupe de héros sur des cartes plus ou moins ouvertes, Might and Magic : Clash of Heroes, simplifie la donne en morcelant leurs incarnations. On les contrôlera donc à tour de rôle, lors des cinq campagnes proposées. L'histoire sera alors un prétexte pour nous placer aux commandes de troupes variées, définies par un thème précis. Les amateurs de RPG et plus particulièrement de Might and Magic ne seront pas surpris par les races choisies (sylvains, humains, morts vivants et créatures des enfers). Autres aspects RPG de Might and Magic : Clash of Heroes, l'inventaire et la gestion des objets magiques et des troupes, ainsi que la notion de points d'expérience et de passages de niveaux. On retrouve également les habituelles quêtes à réaliser. Au fur et à mesure de nos pérégrinations sur la carte on rencontrera des créatures ennemies, mais aussi de très nombreux PNJ. On pourra alors choisir de les aider et ainsi avoir accès à des quêtes annexes. Si la plupart consisteront à anéantir un ou plusieurs adversaires, il sera aussi question de résoudre des puzzles utilisant le principe de combat du jeu. Il faudra alors remporter une bataille en un nombre de coup précis, sur une grille figée. Une idée intéressante qui trouve rapidement ses limites. Les puzzles deviennent vite compliqués et les possibilités étant trop grandes on finit par abandonner.

Beau, long mais un peu redondant

Might and Magic : Clash of Heroes est bien réalisé. Complètement remanié graphiquement pour sa sortie sur console de salon, les graphismes n'ont rien perdu de leur superbe. L'univers est riche et le design global intemporel. La partie son est moins agréable mais néanmoins efficace. Quand à la durée de vie, elle est extrêmement longue. Il faudra compter une bonne quinzaine d'heures pour boucler la campagne et bien plus si vous voulez débloquer tous les succès et finir tous les puzzles. Sans compter que certains boss sont franchement difficiles et rallongent virtuellement la durée de vie. Enfin, plusieurs modes de jeux ont été ajouté et permettent d'accéder à des parties rapides. En quick battle on accède à un affrontement aléatoire seul contre l'ordinateur. En multi-joueurs, on aura le choix de jouer sur un même périphériques en face à face ou pass'n play. Ce deuxième mode est d'ailleurs complètement inutile puisque strictement identique au face à face. Par contre, on félicite l'excellente initiative d'Ubisoft, qui permet à deux joueurs de retrouver sur un seul appareil. Le titre étant particulièrement adapté à ce genre d'échanges on y retrouve le fun instantané d'une bonne partie de jeu de société. A l'inverse, on se demande ce qu'il est advenu du mode coop présent sur la version Xbox Live Arcade. Pour finir, le mode multi-joueurs en ligne permet d'affronter des joueurs de par le monde lors d'échange en 1vs1. Difficile pour nous, de juger de l'expérience, le jeu n'étant pas encore sortie au moment du test. De fait, les serveurs étaient tristement vides.