Développé en 5 mois par deux développeurs passionnés, Finding Teddy est un jeu d’aventure façon point’n click, qui met en scène une petite fille qui, à son réveil, découvre qu’on lui a volé son ours en peluche. Bien décidé à le récupérer, elle va prendre son courage à deux mains et entrer dans son armoire. Ce qu’elle va y découvrir dépasse l’entendement : un monde s’ouvre à elle, et s’il parait accueillant aux premiers abords, elle va très vite se rendre compte que tout n’est pas aussi calme et reposant que la rivière coulant le long de cette grotte imaginaire. Au fil de son aventure, cette héroïne va en effet la rencontre de différentes créatures. Elles paraissent méchantes à première vue, mais si on trouve le moyen de les satisfaire, elles peuvent très vite vous venir en aide.

Finding Teddy dispose d’un fonctionnement assez proche de celui de Limbo. Si vous ne connaissez pas ce jeu sorti sur PC et Xbox 360, vous incarnez un garçon et vous devez échapper à différents ennemis en élucidant plusieurs mystères. Mais avant de réussir à trouver la bonne solution à l’énigme, il vous faudra sans doute mourir plusieurs fois. Ce genre, que l’on appelle « Die & Retry », peut s’avérer frustrant, notamment lorsqu’il est lié à un point de sauvegarde relativement éloigné. Pour cette production française signée Storybird Game, les développeurs ont sensiblement baissé le taux de frustration, si bien que vous recommencez juste devant votre bourreau. Vous êtes alors libre de rebrousser chemin, ou tout simplement d’essayer autre chose. À partir de là, Finding Teddy se rapproche d’un jeu d‘aventure traditionnel puisque vous devez récupérer des objets sur votre route afin de les utiliser plus tard sur une énigme. Une fois devant l’une d’entre elles, il suffit de toucher du doigt l’objet désiré, et de toucher la zone d’action correspondante à l’épreuve que le jeu vous propose.

Si rien ne se passe, c’est que ce n’est pas la bonne solution. Il faut d’ailleurs que ce soit dit : Finding Teddy est loin d’être un jeu facile. Évidemment, on est très loin d’un Myst et de ses énigmes alambiqués, mais certaines pourront vous donner du fil à retordre et c’est principalement ça qui fait le charme du titre. On a l’impression d’être face à un jeu à l’ancienne, mais qui bénéficie d’une mise à jour visuelle et sonore. Outre quelque crash ici et là, notamment à la résolution d’une énigme, son seul défaut pourrait être celui-ci. En dépit d’une histoire ambitieuse et qui se suit avec un réel intérêt, le jeu pourra parfois se montrer exigeant, fermant la porte aux moins patients… et ils sont nombreux sur iOS ! Un système d’indices aurait pas exemple été une bonne idée (payant ou non d’ailleurs), à l’instar des jeux de recherche d’objets cachés.

Pour compliquer le tout, les développeurs ont ajouté plusieurs éléments qui changent le gameplay. Rapidement dans l’aventure, vous rencontrez deux acolytes, un chat et une mouche. Ces derniers ont le pouvoir d’aller dans des endroits auquel vous ne pouvez pas accéder. Évidemment, plusieurs énigmes reposent sur cette astuce. Mais l’élément le plus important repose sur la musique du jeu. Comme la plupart des Zelda, Finding Teddy a opté pour un instrument de musique. On ne sait pas trop ce que c’est, mais les créatures que vous allez trouver dans ce monde imaginaire y sont très réceptives. Pour libérer un pont, réveiller un animal, ou même tout simplement débloquer quelque chose, vous devrez alors retenir les notes que l’on vous donne pour les réutiliser au bon moment, ce qui aura pour effet de vous débloquer une partition que l’on peut voir en passant le doigt en haut de l’écran.

Enfin, un mot sur les graphismes. C’est sans doute, avec la musique, ce qu’il y a de plus frappant dans Finding Teddy. Le jeu est tout simplement splendide. Le pixel art fait son effet, de même que l’aspect rétro qui se dégage de tout ça. Le jeu repose sur de nombreux décors différents que l’on peut admirer, qu’ils soient sombres ou colorés d’ailleurs. Il y a un véritable travail d’orfèvre, chaque détail semble avoir été minutieusement étudié. Chapeau l’artiste.