Hell Yeah est un titre originellement sorti sur les marchés dématérialisés des consoles de salon. Produit par Sega, il a été développé par la petite équipe française d'Arkedo à qui l'on doit des titres tels que Big Bang Mini ou Nervous Brickdown. Alors que l'entreprise n'était pas au mieux de sa forme suite à un mauvais partenariat, elle a su capter l'attention de l'éditeur japonais pour qu'il finance le développement de Hell Yeah. Une aubaine pour les joueurs puisque le jeu a été salué par la critique et à même raflé deux prix lors de l'E3 2012. Mais petite surprise, le jeu a été complètement repensé pour les supports tactiles et en fait de portage c'est un spin off prenant la forme d'un run'n jump déjanté que nous découvrons.

Highway to Hell

Tout n'a pas été refait de zéro pour ce Hell Yeah! Pocket Inferno. On retrouve Ash, le lapin prince des enfers qui va nous servir une nouvelle fois d'avatar pour cette aventure. Aux commandes de sa moto, le voilà qui se lance au travers de niveaux parsemés de monstres et de plateformes. Le but du jeu étant de parvenir à atteindre la porte de sortie en un seul morceau. Pour ce faire, on pourra user de l'arme équipée afin d'ouvrir la route et d'abattre les ennemis, ainsi que de la fonction jetpack qui va permettre de sauter les précipices et de collecter un maximum de jetons. Ces derniers parsèment les niveaux et servent à la fois de monnaie et de fil directeur. On pourra les échanger à la boutique contre des améliorations d'arme ou des éléments customisation pour Ash et la moto. C'est la monnaie du jeu et comme d'habitude il sera possible de s'en procurer plus via des achats in-app. Fort heureusement, ils sont largement dispensables et il est possible de faire tout le jeu sans jamais y avoir recourt.

Un gameplay brulant

Globalement le gameplay est assez simple et la prise en main quasi immédiate. Il faut dire qu'avec seulement deux touches à l'écran, on aura bien du mal à se perdre. Un appui à gauche pour sauter, un à droite pour tirer. Le jeu lorgne ainsi sur Jetpack Joyride pour le contrôle de la moto et sur Monster Dash pour le coté saut de plateforme en plateforme et tir sur les ennemis. C'est donc avec plaisir que l'on retrouve la nervosité de ces deux jeux, mais avec une pointe de déception. Le level design n'est pas aussi bien calibré et le zoom trop prononcé de la caméra rend parfois l'action confuse. Sans compter qu'à zoomer et dézoomer tout le temps, c'est l'aspect graphique qui en prend un coup. Les décors perdent en qualité et quelques niveaux donnent une impression de bâclé. Vraiment dommage, car il faut avouer que l'univers du jeu est très poussé et que dans l'ensemble les graphismes sont réussis. Même constat pour la musique qui colle parfaitement à l'action et s'offre quelques petites sonorités amusantes.

L'enfer est éternelle

La durée de vie de Hell Yeah! Pocket Inferno est très bonne. Avec seulement cinquante niveaux d'une minute en moyenne, on aurait pu s'inquiéter, mais les développeurs ont trouvé quelques bonnes astuces. Déjà, il faudra réussir à les terminer sans mourir. Facile à dire au début, mais très vite ça se corse. Ensuite, on y revient pour découvrir les chemins annexes et pour essayer de découvrir les stages bonus qui s'y trouvent. Enfin, on essaiera de finir les trois missions proposées ce qui demandera un acharnement de tous les instants. Vous l'aurez compris, on ne pourra pas attaquer le jeu sur sa durée de vie, ni sa replay value, par contre on pourra lui reprocher sa relative redondance. Le gameplay ne s'étoffe pas beaucoup et au bout d'un moment on se lasse. Espérons que les mises à jour apportent un peu de nouveautés et renouvellent l'expérience.