Gameloft, renouvelle sa série à succès avec Dungeon Hunter 4. Après Dungeon Hunter 3 qui avait opéré un virage à 180° pour s'insérer dans une politique free-to-play décevante, l'éditeur renoue avec ses fans en proposant un quatrième opus dans la droite lignée des premiers et seconds épisodes. Une bonne nouvelle qui s'accompagne de belles nouveautés

On passe outre le scénario bateau, prétexte à la réalisation de quêtes en série et au matraquage de monstres, pour se concentrer sur le gameplay. En bon hack'n slash, Dungeon Hunter 4 reprend les mécaniques qui ont fait le succès de Diablo en les transposant sur support mobile. On commence par choisir le sexe et la classe de son personnage. Le jeu sera radicalement différent que l'on ait opté pour un mage, un archer ou un guerrier. Dans les deux premiers cas, on pourra jouer de manière subtile en enchainant les attaques et replis, alors que dans le troisième on aura droit à du bourrinnage pur et dur. Chacun y trouvera son compte, d’autant que le système de progression et de levelling permet véritablement d’améliorer le comportement de son personnage. Chaque créature tuée et quête accomplie rapporte de l’expérience qui petit à petit nous fera gagner des niveaux. On obtient alors un point de compétence pour améliorer ou récupérer une nouvelle technique de combat.

La partie RPG est d’ailleurs très présente dans Dungeon Hunter 4 et n’a rien à envier à un Final Fantasy. On n’améliore pas directement les caractéristiques de son personnage, mais on va pouvoir l’équiper avec différentes armes et objets afin de lui faire gagner quelques précieux atouts. Afin d’aller un peu plus en profondeur, il est même possible d’upgrader chaque partie de son équipement et de lui ajouter des gemmes. Le moins que l’on puisse dire c’est que la gestion de l’inventaire est à elle seule un véritable jeu. Et c’est bien sûr là dessus que Gameloft monétise son titre. Si l’on peut jouer l’intégralité du scénario sans passer par la case achat in-app, il faut reconnaitre que tout est pensé pour nous y inciter. De l’option pour revivre lors d’un Game Over en passant par l’amélioration instantanée des éléments d’équipements ou l’achat d’armes ultras puissantes, il faudra faire des efforts pour résister à la tentation. Heureusement, la difficulté a été calibrée pour ne pas frustrer les joueurs qui ne consomment pas. Un point important à souligner, à une époque ou le free-to-play domine le marché.

Au niveau gameplay, Dungeon Hunter 4 est assez classique, la maniabilité se compose de deux sticks tactiles et d’un jeu de boutons pour attaquer et lancer des sorts. On regrettera que ceux se situant au-dessus du stick de contrôle soient quasiment inutilisables, puisqu’il faut arrêter de se déplacer pour les manipuler. Ce qui n’est pas idéal en pleine action. Le reste est relativement bien pensé et ergonomique. Le seul reproche que l’on peut faire est que les sauvegardes automatiques ne sont pas très pratiques. On ne sait pas quand le jeu sauvegarde et il peut être rageant de devoir refaire un pan entier de quête juste parce que l’on pensait avoir atteint un checkpoint. Il aurait été plus judicieux de multiplier les points d’enregistrement, ou d’offrir une sauvegarde rapide pour favoriser les parties en mobilité

Pour finir, la réalisation de Dungeon Hunter 4 force le respect. Le jeu dispose d’une 3D cartoon avec des couleurs lumineuses et des textures peintes du plus bel effet. On est loin du rendu hyper-réaliste d’un Shadowgun et ça n’est pas plus mal. L’univers gagne en profondeur et le bestiaire ainsi que les décors étant à la fois fournis et très réussis, permettent de s’immerger rapidement dans le jeu. On note au passage sa durée de vie conséquente grâce aux diverses quêtes annexes et aux maps remplies de recoins à explorer.