En complément de notre preview exclusive de leur prochaine production Sale Gosse, les équipes d’Heliceum ont bien voulu répondre à nos questions. Avec eux, nous en avons appris un peu plus sur le processus de développement du jeu, mais également sur leurs projets passés et futurs, histoire de faire le point avant la sortie de leur prochain hit. C’est face à un duo particulièrement sympathique, et composé d’Alessandro Costa et d’Adrien Dassault, que nous nous sommes retrouvés, pour le meilleur, mais certainement pas pour le pire. Rencontre. Entretien réalisé le 6 juin 2013.

Pocket Gamer France : D’où vous vient l’idée de Sale Gosse ?
Heliceum :
Il y a une volonté de proposer une bataille de boue de neige en fait. On est passé par différent process avant d’en arriver à ce concept. Mais on a rapidement revu notre copie pour s’intéresser à une situation qui nous est tous arrivé à un moment donné. Et petit à petit, nous avons rajouté plusieurs éléments particulièrement fun, comme le raton-laveur qui s’appelle Buddy et qui s’énerve pur un rien. Et puis il a fallu ensuite coller l’idée à un gameplay tactile. Vous pouvez nous parler du gameplay ?
Vous devez utiliser un lance-balle pour vous défendre des assauts de votre propre famille. On a voulu quelque chose de radicalement différent. Dans RunSanity on a proposé un Endless Runner, tandis qu’avec Sale Gosse, on est plus proche du jeu de shoot, sans pourtant s’aventurer au sein d’un univers plus sérieux, on veut toujours garder à l’esprit un univers fun. Sale Gosse dispose d’achats in-app, mais il est pourtant premium, comment vous expliquez ça ?
Le gameplay et même le cœur du jeu font que l’on peut gagner suffisamment de bonbons (l’argent dans le jeu, ndlr), pour éviter de payer quoique ce soit. On ne veut surtout pas frustrer le joueur, car ils nous font confiance au départ. Seulement voilà, on est aussi là pour s’assurer un certain retour sur investissement et pour les joueurs souhaitant faciliter leur progression, on donne le choix de payer certains bonus avec de l’argent réel. On n’est pas là pour arnaquer le joueur d’ailleurs, les premiers upgrades sont plutôt soft au niveau tarifaire. Dans ce genre de jeu, on essaye toujours de monétiser le scoring, en faisant payer des piles permettant de reprendre là où l’on a perdu, tout simplement pour amener le joueur à progresser de lui-même. C’est plus accessible que du freemium, et on est aussi à l’écoute des fans afin d’équilibrer au mieux ce genre de chose. Que pensez-vous des freemiums en général ?
C’est un genre qui a sa place dans le jeu vidéo aujourd’hui, seulement s’il ne s’agit que d’une surcouche qui ne castre pas l’expérience de jeu. L’idée c’est quand même de donner du plaisir aux gens qui ne souhaitent pas pour autant payer. Si le gameplay est pensé pour frustrer le joueur à la moindre des difficultés, ça change clairement la donne. Dans notre cas, il s’agit d’un jeu premium avec des chats in-app, mais ça marche un peu sur le même principe que le « insert coin » des bornes d’arcades. On veut donc proposer quelque chose de fun, combiné au meilleur gameplay possible. En fin d’année dernière, vous sortiez Runsanity, quel est le bilan que vous tirez de cette arrivée sur l’App Store ?
Du côté des downloads, ça a été bons, mais on a été déçu de la monétisation. On n’a pas été vraiment satisfait des in-app, on a peut-être été trop généreux. Ça nous a servi d’expérience pour Sale Gosse, et c’est sans aucun doute ce qu’il faut retenir. Quels sont vos prochains projets ?
On ne peut pas en dire beaucoup. On a RunSanity qui arrive sur Android dans quelques jours, mais aussi des licences que l’on a créées nous-mêmes. Mais on peut pas en dire plus ! (rire) Que pensez-vous du développement sur Windows Phone ?
Pour Windows Phone, ça nous intéresse, mais ça coute de l’argent, car on devrait réécrire le moteur du jeu. Et puis pour chaque jeu, on a des cycles de production de l’ordre de 6 à 12 mois. On a d’ailleurs été pourparlers avec eux. On a par exemple présenté RunSanity, ils ont été super sympa, super réceptifs, mais il faudrait réaliser un travail considérable qui a un coût certain que l’on ne peut pas forcément financer. Mais rien n’est gravé dans le marbre dans notre domaine. Merci pour vos réponses !