Non pas que Team17 se soit reposé sur ses lauriers depuis près de deux décennies, loin de là, en fait. Chaque nouvel épisode a permis de rajouter une couche de vernis supplémentaire, de peaufiner l’essentiel de ce qui se trouve sous le capot, et d’introduire des méthodes toujours plus ridicules pour assassiner l’autre équipe d’invertébrés. Aujourd’hui, place à Worms 3, le premier jeu de la série conçu spécifiquement pour les appareils tactiles. Eh oui, c’est toujours la même chose, mais à la fin, vous êtes au moins certain d’une chose : un jeu Worms ne peut pas vous décevoir. Comme toujours vous êtes donc aux commandes d’une escouade de quatre vers différents, frétillant dans des batailles au tour par tour. Le but du jeu est simple  il vous faut anéantir votre adversaire avant qu’il n’en fasse de même avec vous.

Il y a toutefois quelques rebondissements dans la formule. Tout d’abord, chaque vers de votre équipe dispose d’un rôle et de compétences différentes. Il y a des soldats, des scouts, des scientifiques et des heavy. Les scientifiques peuvent se soigner et redonner des points de vie à l’équipe, alors que les heavy sont lents, mais incroyablement puissants. Vous construisez votre équipe de quatre héros, et il faut donc faire en sorte qu’elle soit la plus efficace possible. Une équipe uniquement composée de heavy peut sembler être une bonne idée, mais il suffit que vous vous retrouviez trop éloigné pour que cela vous porte préjudice. Il faut trouver un équilibre, quitte à essuyer plusieurs défaites. L’autre grand changement est le système de carte. Celle-ci dispose de bonus à utiliser en début ou en fin de tour, et qui vous apporte des avantages très intéressants. On peut par exemple ignorer les dégâts de chute, ou faire en sorte que l’adversaire tombe dans un piège mortel. Les cartes encouragent l’expérimentation.

Vous contrôlez vos vers avec un pad virtuel dans le coin inférieur gauche de l’écran, ou si vous préférez, en tapant sur l’écran. Une variété de boutons permettent de choisir vos armes, votre équipement, sauter, et mettre le feu à vos munitions et à vos armes. Il y a le mélange habituel de bazookas, des mines et des outils loufoques à votre disposition, comme le mouton explosif, le pigeon voyageur… Une grande partie du gameplay repose sur votre façon d’appréhender les actions de l’ennemi, et il n’est pas rare de rester coincer dans un trou formé par l’explosion d’un bazooka, surtout quand ce dernier est efficace, et les objets que l’on vous propose pour vous en sortir ne sont pas forcément très efficaces. L’I.A. se révèle également un peu bancale. Parfois, les vers contrôlés par l’ordinateur déclenchent des actions sans queue ni tête, comme s’ils suivaient un script prédéfini. Le mode survie corrige quelque peu ce problème, et où le but est de faire face à des vagues de vers. C’est un bon changement de rythme.

C’est dans son mode multi que Worms 3 devient vraiment fun. Il est possible de jouer en ligne ou à deux sur le même appareil, et la dose d’amusement augmente de manière exponentielle. Que vous jouiez contre des amis ou de parfaits inconnus n’empêche jamais de s’amuser, mais l’humour qui émane des parties et les coups bas associés sont bien évidemment meilleurs lorsque vous êtes face à quelqu’un que vous connaissez. Sans aucun doute, Worms 3 est une vitrine de quasiment 20 ans de Worms. Si vous n’êtes pas fan de la série, alors vous resterez insensible, mais si vous avez déjà des années d’expérience, cet épisode spécifiquement développé pour les appareils tactiles pourrait très facilement vous combler.