Si Real Racing 3 est un instrument de précision (au même titre que l’excellent 2K Drive), Asphalt 8 est un énorme marteau. Au sein du jeu de course de FireMonkeys et d’EA Mobile, on se plait à choyer sa carrosserie, alors que le dernier hit de Gameloft s’amuse à nous la détruire. Vous voyagez ? Donnez un coup de pouce à l’accélération avec la nitro ! Vous avez envie de faire tourner votre véhicule à 360 degrés ? Nitro. Bousculer son adversaire à grande vitesse ? Nitro, nitro et encore nitro. La licence ne se l’est jamais cachée, il s’agit d’un jeu de course de type arcade où l’on a constamment un sourire le visage face au tableau de bord et à des concurrents en ligne. Alors qu’Asphalt 8 aurait pu ne pas être aussi bon, chaque seconde que vous passez en sa compagnie est en fait un plaisir sans fail.

La campagne solo est découpée en morceaux accessibles via un tableau bourré de menus. Elle se résume ainsi : la course, l’arrivée, le gain de crédit et l’achat de voitures toujours plus puissantes. Chaque saison de votre carrière propose également un grand nombre de défis variés. Certains sont des courses simples, d’autres vous demandent d’empiéter sur vos adversaires, ou d’arriver à des checkpoint avant la fin du temps imparti. Les pistes sont toutes brillamment conçues avec des raccourcis et des rampes de lancement. Il y a toujours quelque chose de nouveau à voir, ou de nouvelles pistes à explorer, ou un nouveau saut pour effectuer de superbes acrobaties. Il y a un certain nombre de méthodes de contrôle pour s’attacher les faveurs de tous les types de joueurs. Certains d’entre eux impliquant l’accélération automatique, et d’autres qui nécessitent un bouton pour aller plus vite. Ils fonctionnent tous très bien, même si l’accéléromètre peut parfois s’avérer capricieux lorsqu’il faut trouver le bon équilibre entre la précision et l’inclinaison.

Il y a également le système de nitro à trois taps qui est intelligent et qui vous donne des bonus de vitesse si vous touchez l’écran au bon moment. Dans une course à Tokyo, il nous est arrivé l’exemple d’arriver dernier dans l’un des tunnels avant de nous apercevoir que le trafic avait bloqué nos concurrents, tout comme le mur que nous venions d’exploser quelques secondes plus tôt. L’environnement joue donc un rôle crucial et notamment en multi où le carnage se prolonge. Les courses en ligne sont difficiles, surtout si vous vous retrouvez dans un groupe avec un niveau similaire. Rester à l’avant du peloton peut être une expérience éprouvante pour les nerfs. Connaître les raccourcis peut faire une réelle différence entre la victoire et la défaite, il vaut mieux donc apprendre les circuits en solo avant de tenter l’aventure en ligne.

Visuellement, Asphalt 8 n’est pas le plus beau jeu du monde et ce n’est certainement pas le plus réaliste, mais comme il est avant tout très arcade, on peut difficilement faire mieux dans ce domaine. Les dérapages sont un peu fou, les sauts un poil ridicules et les takedowns très satisfaisants par rapport à ce qui se fait ailleurs, mais le plaisir est au rendez-vous et est constant, quelle que soit la situation. Quant au sujet qui fâche, à savoir les achats in-app, ils sont présents, mais pas tant que ça. On est très loin de Real Racing 3 puisqu’il s’agit avant tout d’un jeu premium. On peut acheter trois choses : des crédits, des voitures et les différentes saisons du mode carrière. Pour les crédits, c’est évidemment vendu par paquet allant de 1,79€ pour en avoir 6000 à 100€ pour 600 000. Ils permettent d’acheter des améliorations et des véhicules plus rapidement. Pour ce qui est des voitures justement, cela va de 1,79€ pour deux voitures classiques à trois supercars à 100€ (elles sont toutes accessibles sans iApps), et les saisons sont vendues 0,89€ l’unité.