Cela fait déjà deux fois (ici et ici) que nous mettons les pieds (ou plutôt les mains) dans le monde de Tearaway, et à chaque fois, le plaisir est au rendez-vous. Allons-y donc une troisième fois. Image de Tearaway - le jeu PS-VitaEn règle générale, un journaliste doit déclarer toute implication dans le développement d’un jeu. Vous savez, pour éviter toute accusation de parti pris ou de malhonnêteté et tout ce qui s’en suit. Donc on va le dire clairement dès le départ : oui, on tient un rôle de premier plan dans Tearaway. Le visage souriant trou littéralement le monde du jeu, et ses habitants me vénère. Ma photo s’affiche sur la pochette d’album ou de petites photos ici et là, et ce sont mes doigts boudinés qui émergent à travers le décor pour déplacer des plateformes et chatouiller les ennemis. Bon, d’accord, il n’est pas question d’intégrer l’équipe de développement de Media Molecule - à qui l’on doit LittleBigPlanet, mais plutôt de s’afficher grâce à l’appareil photo en façade de la PlayStation Vita. J’imagine d’ailleurs que ce serait bizarre d’être pris du jour au lendemain pour une divinité alors qu’aucun contrat n’a été signé. Image de Tearaway - le jeu PS-VitaMais les interactions ne se limitent pas qu’à votre photo puisqu’il est possible d’utiliser vos doigts en déchirant du papier, comme à la bonne époque des cadeaux de Noël quand vous étiez enfant. On peut ainsi utiliser le pavé tactile à l’arrière de la console, ou bien l’écran tactile directement. Le pavé arrière est aussi utile pour faire rebondir le héros. En fait, votre capacité à pouvoir vous amuser avec ce monde en papier se ressent quasiment partout. Les personnages vous demanderont de concevoir des choses comme des moustaches ou des citrouilles, et même des gants. Un studio façon Art'Attack (l’émission de Disney Channel) s’ouvrira alors, et vous pourrez découper des morceaux de papier de couleur, en  jetant au loin le trop-plein, et en apportant vos créations dans le monde du jeu. Image de Tearaway - le jeu PS-VitaIl est aussi question d’autocollant, d’ennemis à écraser, mais aussi d’enregistrement de clips vocaux très court pour inventer des effets sonores. On peut prendre des photos, les imprimer, percer des éléments du décor de manière aléatoire, juste pour voir ce qui se passe derrière. Ce lien entre le monde réel et Tearaway est également une voie à double sens : si vous sauvez certaines créatures ou plantes du jeu, vous pourrez les imprimer et créer un papercraft très mignon. Vous jouez un rôle énorme dans Tearaway, mais vous n’êtes pas le seul héros. Atoi (ou Iota si vous jouez un garçon), avec ses jambes frêles en papier, la tête prenant la forme d’une enveloppe, et les cheveux en bigoudis, est aussi là. Lorsque vous n’êtes pas en train de passer vos doigts à travers le décor, et que vous ne créez pas un cochon en papier, Tearaway s’avère être aussi un jeu de plateforme traditionnel avec les habituelles énigmes, les combats et de la collecte d’objets importants. Image de Tearaway - le jeu PS-VitaMedia Molecule a heureusement compris comment faire un jeu de plateforme après l’étrange gameplay flottant (et pas évident) de LittleBigPlanet. Ce n’est pas exactement Mario, et ce n’est pas non plus trop difficile - l’accent étant mis sur l’exploration et la découverte. Tearaway est sans cesse créatif et imaginatif. Le monde en livre-popup, façonné à partir de cartons pliés, de papiers de couleurs vives, et des bandes de tissu coloré est chaleureux et accueillant. Et il vous motive à aller voir plus loin dans les niveaux. Vous croiserez peut-être un écureuil qui a besoin de vous pour se faire une couronne, ou une montagne enneigée pour plier des structures anciennes, ou bien un cochon pour gambader avec lui dans la vallée, qui sait ? Tearaway est donc un jeu calme et agréable à jouer. Si vous cherchez de la difficulté ou des combats de boss, ce n’est sans doute pas pour vous, mais si vous voulez quelque chose de ludique, inventif et frais, alors il vous le faut absolument.

Tearaway sortira le 22 novembre sur PlayStation Vita.

yt
Subscribe to Pocket Gamer