Un succès fulgurant et sa mise en avant comme meilleur jeu de l’année par Apple plus tard, The Room est prêt à embrasser sa suite. Mais comment faire mieux après un tel succès critique et public ? Rien ne semble impossible pour Fireproof Games. Notez cependant que si vous voulez garder un peu de surprises, nous préférons vous avertir de ne pas lire le reste du texte et de filer directement à la conclusion. Si vous avez apprécié le précédent opus, vous retrouverez dans The Room 2 tous les ingrédients qui ont fait ses qualités. Mais ses développeurs ont voulu aller un peu plus loin en corrigeant les petits défauts. On abandonne ainsi l’utilisation d‘une seule et unique boite pour essayer d’en ouvrir plusieurs.

Cela ajoute de la flexibilité à l’offre, et on se sent du même coup moins claustrophobe, sans pour autant faire disparaitre l’atmosphère exceptionnelle du titre. L’effet de stratification est toujours là, et les nombreuses énigmes également. Celles-ci commencent simplement avant de devenir de plus en plus alambiquées pour à la fin s’avérer être de véritables casse-tête. La séquence nécessitant de reconstruire une maquette de navire est particulièrement enrichissante. Même si The Room 2 est un jeu d’aventure calme et cérébral, ça n’empêche pas les puzzles de contenir des armes violentes, ce qui ajoute de la profondeur aux énigmes, qui se trouvent être alors de meilleure qualité. C’est une autre façon de vivre une aventure où l’on n’est pas constamment en train de se demander ce qui se cache derrière chaque recoin.

Il y a toutefois encore quelques légers détails frustrants. La difficulté de The Room 2 est toujours aussi inégale. Entre deux énigmes, le grand écart peut s’avérer impressionnant. Heureusement, pour les plus inexpérimentés, un certain nombre d’indices se débloquent au fur et à mesure que l’aiguille tourne. Un système qui se révèle au passage vraiment discret pour ceux qui préfèrent faire cavalier seul. The Room 2, c’est le genre de jeu qui pénètre le cerveau du joueur en leur laissant croire qu’ils sont en train de résoudre un puzzle, alors que ce n’est pas le cas. Et lorsque l’on en vient à vouloir toujours aller plus loin, ne comptant plus les heures, c’est le signe que l’on est face à un grand jeu, tout simplement.