Il fut un temps où Zynga représentait le fleuron de l’industrie vidéo ludique dédié aux joueurs occasionnels. L’éditeur profitant alors de l’essor considérable de Facebook dans tous les pays du globe. Mais quelques années plus tard et une entrée ratée en bourse, le groupe a largement revu sa stratégie, n’a pas franchement réussi à entreprendre son arrivée sur mobile et à qui lus est licencié plusieurs centaines de personnes.

Ces choix hasardeux, voir même d’un amateurisme douteux, ont semble-t-il eu un impact considérable. Les investisseurs et les capital-risqueurs ne sont ainsi plus autant intéressés qu’avant par les jeux en ligne, en raison de la mauvaise réputation de Zynga dans ce domaine, et craignent un « Zynga Effect ». Interrogé par SiliconBeat, Phil Sanderson, directeur général d’IDG Ventures, indique que les investisseurs évitent désormais les jeux en ligne après que Zynga ait « trop promis pour peu de résultats ».

« Nous allons voir ce que donneront quelques sociétés das les cinq prochaines années, mais nous avons aussi déjà vu plusieurs autres sociétés s’effondrer durant les cinq années nous précèdent (Gree, DeNA, Supercell, GunGho…) », précise-t-il. « Voici le sale petit secret d’une entreprise aujourd’hui : le jeu vidéo représente une industrie de 62 milliards de dollars en 2012, un chiffre qui ne comprend pas la partie hardware, mais moins d’une poignée a eu les faveurs des investisseurs qui ne font pas plus de trois offres par an. »

Un constat critique, mais qui s’explique par la très mauvaise réputation de Zynga, ses nombreux départs, et ses efforts - avec notamment l’arrivée de Don Mattrick (ex-Monsieur Xbox) en juillet - qui ne semblent pas fonctionner. Une situation décriée par Franck Gibeau, patron d’EA Label, estimant que « Zynga avait merdé », dans une interview au New York Times en octobre dernier.