Armé d’une paire d’écouteurs, on commence à se plonger tranquillement dans l’aventure de In Fear I Trust. Mais ce sentiment de zenitude va très vite être modifié puisque l’on fait face à un survival horror. Car le jeu de Chillingo n’a pas seulement attiré notre attention grâce à ses graphismes impressionnants portés par l’Unreal Engine, mais aussi parce qu’il se révèle particulièrement intéressant. On incarne donc un homme qui se réveille dans un établissement abandonné au cœur de l’URSS (oui, vous avez bien lu). Vous ne savez pas qui vous êtes, ni même comment vous êtes arrivé jusqu’ici. L’idée va donc être de vous sortir de cet enfer, et surtout de comprendre ce qui s’est passé. L’histoire va donc se dérouler de manière épisodique, et on a droit actuellement au début de l’aventure. Pour autant, et c’est sans doute ce qui importe le plus : la durée de vie est plutôt satisfaisante et propose quand même quelques heures de jeu.

Accompagnée par des sons inquiétants et un bruit de fond digne des usines abandonnées des plus sombres villes du Nord de la France, votre quête pour la vérité devient de plus en plus glauque une fois que vous commencez à entendre des voix. Vous comprenez donc qu’il vous faut obligatoirement des écouteurs. Côté interface, les sticks virtuels demandent un peu d’entrainement, mais tout fonctionne suffisamment bien. Pour comprendre l’histoire, les développeurs ont disséminé tout un tas d’indices comme des cassettes étranges, des bouts de lettres, des documents officiels, et même des gribouillages sur les murs. L’univers ainsi créé se révèle donc profond. L’intrigue se dévoile au fur et à mesure, mais toujours sans frustration, ce qui fait que l’on a toujours envie d’aller plus loin et découvrir le fin mot de toute cette histoire. Certes, le jeu peut ressembler sur certains aspects à une simple histoire interactive, et c’est probablement ce qu’il est dans une certaine mesure, mais l’atmosphère est vraiment excellente.

En plus de l’exploration, le jeu est divisé en un certain nombre de séquences de puzzles. Vous bénéficiez alors d’une vision que vous pouvez activer en balayant à gauche et à droite au même moment. Celle-ci vous donnera accès à chaque puzzle disponible dans une pièce, mais elle déterre aussi les indices potentiels. Cela rajoute évidemment un certain cachet à l’ambiance, mais au final, ça rend surtout le jeu plus facile. Certains casse-têtes sont ainsi ridiculement faciles. Si vous êtes un fan de The Room, vous devriez donc passer votre chemin, car In Fear I Trust ne s’adresse clairement pas à vous. Sans être terrifiant, le titre offre de bonnes sensations d’une manière générale.