Pour ceux qui n’ont jamais joué à Worms, un rapide rappel des faits s’impose. Worms est une série de jeu de stratégie en tour par tour développé par Team17 dont la première version remonte en 1995. On y dirige une petite escouade de vers de terre lourdement armés dont l’objectif est d’être la dernière équipe vivante.

Disposée sur un terrain en 2D généré aléatoirement, notre équipe de vers de terre va devoir éliminer la ou les autres équipes en réduisant à 0 leurs points de vie ou en les éjectant du terrain. A chaque tour, un de nos worms est sélectionné et l’on va pouvoir le déplacer et lui faire utiliser une des nombreuses armes ou accessoires à notre disposition.

Et à ce niveau là, [[Worms World Party,n]] offre un très large choix. Quelques armes manquent par rapport à la version PC, mais l’essentiel est là. Une petite trentaine d’armes sont disponibles, allant des classiques bazookas, grenades, fusils et dynamites jusqu’aux armes plus violentes comme des largages de missiles, de mines ou d’âne de ciment ! Et oui, l’arsenal de [[WWP|Worms World Party,n]] est en effet composé d’armes complètement absurde : mouton ou vielle dame explosant à la demande, super mouton volant, bombe banane, sainte grenade, etc.

Le moyen le plus simple pour éliminer un vers ennemi est souvent de le faire tomber dans l’eau qui borde le niveau (et qui monte tout seul en mode mort subite). Un certain nombre d’armes sont donc dédiées à cet objectif : fire-punch et dragon-punch, empruntés à un mystérieux jeu (indice : le worms crie « Shoryuken » en sautant), une batte de base-ball et une « pichnette », l’humiliation ultime.

Il est également possible d’utiliser son tour de jeu pour se servir d’un des accessoires comme le jet-pack, le chalumeau, le téléporteur, la construction de poutre ou la corde de ninja. Attention cependant à éviter l’anti-jeu !

Au niveau des options, [[Worms World Party,n]] est jouable jusqu’à 4 joueurs avec 8 vers par équipe (avec un max de 16 vers sur le terrain) soit contre l’ordinateur (ou plutôt le téléphone portable), soit sur un même téléphone en se le passant, soit enfin en ligne via le système N-Gage Arena. Un des points forts de cette version N-Gage est le nombre d’options disponibles, proche de la version PC. Il est en effet possible de personnaliser son équipe jusqu’au nom de chaque vers. Avant de lancer la partie, il est également possible de configurer les paramètres du jeu : durée du round, armes disponibles, vie des vers, niveau de l’eau, type de terrain, etc. Les 8 types de terrain permettent également certaines variations de gameplay : le sol ést très glissant dans la neige et la gravité beaucoup plus faible dans l’espace.

Niveau richesse de jeu, [[WWP N-Gage|Worms World Party,n]] se situe donc bien entre le jeu mobile classique et le jeu console (ce qui se confirme par le prix du jeu d’ailleurs). Mais LE gros point fort que tous les joueurs N-Gage attendaient, et la présence d’un mode multijoueur en ligne. Et à ce niveau là, on n’est pas déçu, ouf !

Enfin si, un petit peu quand même, mais pas trop. L’essentiel est là : on peut se taper dessus en ligne avec d’autres joueurs et ça marche plutôt correctement. Il y a un petit temps d’attente entre les tours, mais ça reste très acceptable. La petite déception vient du système N-Gage Arena qui s’avère un peu confus à utiliser. Avant de jouer il faut choisir un type de partie : partie pour le fun ou partie classée, puis il faut créer ou rejoindre une partie. Mais au moment de choisir sa partie, on ne sait rien de ses paramètres (mode classique, pro ou débutant ? toutes les armes ? 2 ou 4 joueurs ? etc.). Ajoutez à cela un chat présent mais un peu caché (donc sur lequel personne ne parle) et quelques déconnexions, et au final l’expérience de jeu en ligne est un peu réduite par ce manque de finition.

Dans la liste des doléances, ajoutons au passage des contrôles pas extrêmement bien pensés, certains menu dans les options à la limite du lisible tant les lettres sont petites et des points N-Gage Arena beaucoup trop facile à gagner (alors que niveau succès, il y avait de quoi faire avec un peu d’imagination) et l’absence de musique.

Cependant, le fun est bien là et dans un jeu comme Worms, rien de vaut la fourberie d’adversaires humains pour vraiment s’éclater. Même si l’IA est très réussie, coincer un vrai joueur sous une poutre alors que le niveau de l’eau monte procure un plaisir inégalable en solo.