En surface, Royal Revolt 2 a tout du bon jeu : il est accessible, propose des graphismes en 3D de qualités, les personnages sont plutôt bien faits, et les environnements fourmillent de détails. Il est clair dès le départ que des heures et des heures de travail ont été nécessaires pour développer cette suite. À cela, il faut aussi ajouter un gameplay étonnamment addictif. L’objectif est donc de développer votre royaume en combattant d’autres monarques et en leur volant leur or. Cet or, on peut l’utiliser pour construire de nouvelles structures, mais aussi améliorer celles existantes. Fait intéressant : tous les ennemis que vous rencontrez dans le jeu sont en fait des autres joueurs. Pour les attaquer, vous commencez alors une partie de Tower-Attack en faisant face aux constructions défensives de votre adversaire. Bien qu’il s’agisse essentiellement d’un jeu JcJ, il faut cependant noter que le joueur ennemi n’a pas à être là quand vous attaquez son royaume, et quand c’est lui qui décide de vous voler, vous n’avez pas non plus à être présent. Cela signifie donc que lorsque vous êtes victime d’une attaque, vous devez faire attention à ce que votre royaume soit bien protégé. Pour cela, il va falloir construire tout un tas d’obstacles allant des tours aux barricades. Durant la première demi-heure de jeu, tout cela fonctionne à merveille, mais vous êtes rapidement rattrapé par l’aspect freemium de Royal Revolt 2. On retrouve l’or, qui est une monnaie que l’on gagne dans le jeu et qui prend une part importante dans votre succès, mais il y a aussi des gemmes qui sont en fait la monnaie premium. Elles sont très onéreuses (500 pour 4,49€) et permettent d’accélérer la construction de bâtiments, ou d’acheter des travailleurs supplémentaires pour augmenter le nombre de constructions possibles en simultanée, et bien plus encore. Le problème de Royal Revolt 2, c’est qu’il vous force constamment la main en dépit d’un freemium finalement assez basique. Les temps d’attente sont en effet particulièrement élevés, que ce soit pour produire de la nourriture afin de partir à l’attaque d’autres royaumes, ou pour construire des éléments défensifs. Même constat lorsqu’il s‘agit d’améliorer un bâtiment qui nécessite parfois d’en améliorer un autre pour que vous puissiez faire quelque chose d’intéressant. Le plus souvent, les pièces d’or ne suffiront pas, et le jeu réclamera des gemmes. C’est obligatoire dans le cas de l’achat d’un nouveau travailleur supplémentaire. Si cela ne vous dérange pas de ne pas jouer pendant de longues périodes, le temps que vos ressources se développent naturellement, alors vous serez sans doute en mesure d’adhérer au concept de Royal Revolt 2 sur la durée, mais pour les autres, vous abandonnerez rapidement la partie en constatant que pour réussir à battre les joueurs qui ont mis la main au porte-monnaie, il faut dépenser de l’argent réel. Une obligation plus que regrettable.

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