Demon Gaze est le jeu parfait pour les fans inconditionnels du genre, et qui seront heureux de dépenser quelques heures de leur temps libre. Mais c’est aussi un jeu que les nouveaux arrivants trouveront accessible et accueillant, grâce à ses graphismes sympathiques, une interface pratique et un scénario linéaire. Ne vous méprenez pas, il s’agit d’un dungeon-crawler bien meilleur qu’il ne semble l’être. Le titre se concentre sur un personnage amnésique qui se réveille dans une auberge pleine de stéréotypes inhérents au genre. Il n’a pas grand-chose pour lui, alors il décide de devenir mercenaire pour gagner de l’argent. C’est un choix de carrière commun grâce à ce que l’on appelle les Cercles Démoniaques qui évolue au sein des différents donjons du jeu. Si vous arrivez jusqu’à l’un d’entre eux et que vous utilisez une gemme, alors une série de monstres apparaitra pour que vous puissiez récupérer des objets à vendre par la suite. Ces cercles jouent un rôle central dans Demon Gaze car ils sont synonymes de démons bien cachés.

Chaque démon est ainsi gouverné par un démon gréco-romain. Après les avoir vaincus dans une bataille épique - et croyez-le, elles le seront - vous aurez la possibilité de les appeler afin qu’ils vous viennent en aide lors des rencontres à venir. Mais ces démons conservent cependant un peu de leurs parties démoniaques. À chaque tour où vous les utilisez, leurs jauges démoniaques s’épuisent, et vont alors se retourner contre vous, et attaquer votre groupe. Et terminer le jeu en atteignant les principaux démons, comme Mars ou Chronos est sans doute la chose la plus difficile que vous aurez à effectuer dans Demon Gaze. C’est surtout parce que contrairement à d’autres dungeon-crawlers, le titre ne se base pas sur une série de personnages à utiliser dès le départ. Au lieu de cela, vous vous aventurez seul avec comme compagnon un démon maladroit, qui peut en plus devenir votre ennemi en cours de combat, et si vous voulez embaucher du renfort, il faudra tuer suffisamment de monstres afin de récolter de l’argent.

L’auberge, qui agit comme une plaque tournante dans le jeu, est gérée par un propriétaire qui loue des chambres que vous allez utiliser. Pour accepter un nouveau combattant, vous devez avoir une chambre. Qui plus est, l’aubergiste n’est pas quelqu’un de respectable, et il n’hésitera pas à vous ponctionner de l’argent pour vous guérir, ou ressusciter des personnages morts, ou même stocker des items et équipements. Il faut également prendre en compte le fait que vous avez des loyers à payer, et que si vous ne prenez pas la peine de discuter et de bien traiter les magasins qui y sont liés, certains seront fermés à votre arrivée. Bien que cela puisse paraitre beaucoup, il faut quand même savoir que l’auberge est un lieu de rencontre. On peut discuter avec différents PNJ, en apprendre plus sur l’univers de Demon Gaze, en plus de récolter quelques précises informations sur vos futurs ennemis et sur l’emplacement d’items très intéressants. Ce lieu atypique est de toute façon un passage obligatoire, car vous jeter directement dans les donjons à boss est synonyme de suicide en règle.

Pour améliorer votre survie, vous devez passer par des combats aléatoires afin d’améliorer vos stats et gagner des niveaux. Notez cependant que si vous rencontrez toujours des problèmes après une bonne séance de grind, vous pouvez rendre visite au Nécromancien somnolent du sous-sol et régler la difficulté du jeu. Mais Demon Gaze sait aussi se montrer désagréable, et c’est son système de combat qui fait défaut. Si les transitions durant la bataille, ou en dehors se déroulent sans accrocs, il faut cependant confirmer chaque action, et ce n’est pas une exagération : vous devez appuyer sur un bouton pour confirmer à chaque action, même une effectuée par l’ennemi. Cela signifie que vous devez vous concentrer sur chaque bataille avec les deux mains sur votre PS Vita, rendant le multitâche impossible.

Mais ça ne suffit pas pour voler le charme qui émane de Demon Gaze. Les graphismes sont superbes, et il y a même la possibilité de dispose d’un angle panoramique pour la caméra, et on peut également placer des notes sur une carte pour donner des conseils à d’autres joueurs. Le titre aurait toutefois gagné à proposer plus de quêtes annexes s’écartant de l’intrigue principale.