La 3D dans Theatrhythm Final Fantasy
Elle se résume à être présente en fond puisque les décors où les cinématiques peuvent être vu avec un effet de profondeur satisfaisant. Cela fait tout de même 25 ans que les fans mangent quasiment de manière régulière un épisode de la série Final Fantasy. Ce peut-être un jeu de rôle classique, comme Final Fantasy X, un spin-off, comme Crisis Core, ou encore un MMO comme Final Fantasy XIV. C’est la seconde solution qui a été choisie par Square Enix puisque derrière ce nom étrange se cache un jeu musical regroupant toutes les grandes musiques de la saga nipponne. Un jeu qui se révèle d’ailleurs particulièrement addictif et qui ne va certainement pas aider votre vie sociale à reprendre du poil de la bête. Les fans le comprennent rapidement, et sont invités à débloquer l’intégralité des musiques venues de tous les épisodes de la série, à l’exception des suites et du quatorzième opus. Mais rassurez-vous, derrière son aspect simpliste, Theatrhythm Final Fantasy cache un vrai jeu d’aventure.

Car dès le début, on vous invite à constituer une équipe de 4 combattants que vous allez pouvoir tester sur le terrain. Vous êtes en effet confronté constamment à différents ennemis qu’il faudra alors éliminer au travers de 5 stages par épisode, se concluant sur une ultime musique reprenant généralement le main theme de l’épisode en question. Plus vous réussissez, plus vous gagnez des cristaux permettant par la suite de débloquer des chansons ou des petits bonus bien utiles. Au-delà de cet aspect, il faut avouer que le gameplay reste finalement assez classique. Les indications et les boutons à tapoter défilent sur l’écran tactile, et en toile de fond, des scènes clefs des opus joués se déroulent sous vos yeux. Le tout est rapide, demande une grande concentration, et plus vous réussissez, plus la difficulté augmente. Le gameplay se sépare en deux, vous disposerez parfois de cercles à tapoter avec le stylet, d’autres une ligne à suivre consciencieusement.

Mais lorsque vous n’êtes pas au cœur d’un niveau, vous emmenez votre troupe à l’assaut et pendant votre marche, il faudra également taper du rythme sur un thème collant parfaitement à l’ambiance dans laquelle vous vous trouvez à ce moment précis. Le but de ces passages étant d’arriver à bon port afin de récupérer des bonus. Mais il faut bien admettre que les passages les plus délirants se révèlent être ceux où vous rencontrerez les boss. Une avalanche de notes vous attendra alors, et si vous avez la maladresse de perdre trop facilement le rythme, votre jauge de vie s’effondrera. C’est pour cela que la durée de vie s’avère extrêmement satisfaisante. Tout comme d’autres RPG, Theatrhythm Final Fantasy vous oblige parfois à revenir sur vos pas pour récupérer des bonus afin de débuter un combat difficile de la meilleure façon qui soit. Et gare à la gestion de votre équipe, car chaque personnage dispose de ses propres caractéristiques à développer de manière à ce qu’ils soient utiles au combat et durant l’aventure.

Le système de récupération de cristaux est également un excellent moyen de refaire encore et encore les chansons les plus difficiles ou de combattre les créatures les plus terrifiantes. Bien sûr, si la chanson inédite coute 5000 cristaux, il faut tout de même se dire qu’un challenge réussi n’en rapporte quant à lui que 200, voir 100. La douche froide, qui fait de Theatrhythm Final Fantasy un jeu avant tout pensé pour les fans. Car on serait tenté de dire que celui qui n’a pas vraiment suivi l’histoire de la série, se contentant de terminer les épisodes les plus récents, aura bien du mal à rester scotcher à contrario du fan ultime qui préfèrera se couper un bras plutôt que de laisser s’échapper « To Zanarkand » de Final Fantasy X.

Mieux encore, afin de continuer à rentabiliser sa production musicale, Square Enix a profité du soutien apporté par Nintendo aux DLC pour mettre en place un système d’achat in-app permettant logiquement d’acheter de nouveaux titres, plutôt que de profiter des 70 déjà disponibles dans la cartouche. 1€ le « single », avouons tout de même que le tarif est sans doute bien trop élevé, surtout que les musiques ne sont pas exportables, mais c’est aussi une belle opération financière. Surtout que certaines musiques payantes font partie des incontournables, on pense notamment à Saber Edge de Final Fantasy XIII.