Sorti au Japon sur DS et à travers une trilogie sur 3DS, c’est donc sur cette dernière que l’Europe à droit au troisième épisode. Mais là encore, ce ne sont pas trois (comme sur l’archipel), mais deux versions qui dépassent les frontières. Après ce schmilblick vraiment trop difficile, passons au jeu en lui-même. Un des aspects les plus distinctifs d’Inazuma Eleven 3 et qu’il dispose d’une histoire qui ne fait pas office de potiche, puisqu’elle prend une place importante dans l’aventure. Il est d’ailleurs intéressant de noter que si vous n’avez encore jamais joué à un épisode de la série, vous commencez avec un train de retard, car Inazuma Eleven 3 suppose que vous y avez déjà touché et que vous connaissez la série depuis un certain temps. Les références au second épisode sont d’ailleurs légion. Toutefois, on rattrape au fur et à mesure en complétant ses lacunes grâce aux dialogues secondaires.

L’intrigue en elle-même s’avère fortement influencée par les animes japonais, et propose un mélange de dialogues à base de texte, de voix, et des cinématiques superbes bourrés d’action. Les deux versions disponibles dans le commerce conservent les bases, et selon celle que vous choisissez, vous aurez des joueurs et des personnages principaux mis en avant de manière différente. Vous aurez par exemple un entraineur qui subit la disgrâce de ses collègues, mais aussi un jeune joueur d’origine africaine qui veut être le meilleur… C’est assez léger, et sauf si vous voulez absolument tout avoir, on vous conseille de ne prendre qu’un seul jeu. L’intrigue se révèle donc passionnante à suivre, tout comme le destin des différents protagonistes. Parfois, ça va très loin, et si l’on cherche du réalisme, ce n’est pas ici qu’on le trouvera. Les attaques spéciales sont au rendez-vous, ce qui nous fait forcément penser à Pokemon. Surtout qu’ils sont mis en scène de façon spectaculaire avec des animaux, de la téléportation et même du patinage sur glace !

Vous subirez des combats aléatoires qui se produiront lorsque vous partirez à travers le globe avec une équipe de quatre joueurs et un objectif à remplir (comme marquer un but par exemple). Pour jouer un match, vous devez utiliser votre stylet qui vous permettra de prendre en main vos joueurs, tandis que le pad servira à gérer la caméra, et les boutons à passer et tirer. Quand vos joueurs s’engagent dans des tacles ou des tirs au but, vous disposez de plusieurs choix comme tirer tout droit ou utiliser un coup spécial. Encore une fois, cela donne des animations burlesques. Les combats contre les boss suivent un schéma similaire et se révèlent extrêmement difficiles et tendus. C’est pour cela que l’aspect RPG de la série est réellement important, avec un level-up utile qui vous permettra de personnaliser la puissance de votre équipe. Ne rechignez donc pas face aux combats aléatoires, ils ne sont pas ennuyeux, et permettent d’explorer le monde et de découvrir des trésors, en plus de recruter des joueurs toujours plus intéressants.

Ancien jeu DS oblige, Inazuma Eleven 3 n’est pas un jeu très impressionnant visuellement même si les animations sont au rendez-vous comme on l’a dit plus haut. Il y a eu un peu de travail de fait, mais si vous avez joué aux précédents opus, vous ne remarquerez pas grand-chose de nouveau. Ce n’est pas un défaut pour autant, rassurez-vous. Dans tous les cas, la série se destine à un public de jeunes adolescents pas forcément intéressé par le fait d’avoir une foudre de guerre entre les mains. L’humour un peu idiot, le gameplay clairement à part et l’ambiance anime japonais prononcé fera chavirer les amateurs du genre, tandis que les puristes du football auront de la peine à se montrer enthousiastes.