La 3D dans Kid Icarus Uprising
Pour une fois, elle n'est pas inutile. Sans toutefois apporter une énorme utilité au gameplay, on notera une certaine profondeur de jeu et des ralentissements inexistants. Fer de lance de ce début d’année après une période hivernale placée sous le signe de la casquette rouge et de la salopette bleue, Kid Icarus Uprising a donc l’honneur d’apparaitre sur 3DS malgré une absence de plusieurs années. Longtemps boudé par Nintendo, Pit reste pourtant l’un des héros les plus appréciés des joueurs de la firme, et 20 ans après sa dernière apparition sur Game Boy (!), il était bien temps de s’occuper à restaurer sa légende. En apparence sérieux, le titre s’apparente finalement comme un jeu bourré d’humour, où les références au précédent opus et à différentes autres productions fusent dans tous les sens. Le mode solo nous fait évoluer dans un univers en proie à la panique après l’invasion d’une force démoniaque. Aidé d’une déesse, vous devrez donc logiquement sauver le monde, tout simplement.

Car Kid Icarus Uprising dispose d’une localisation proche de la perfection. Certes, les dialogues en anglais et l’action tout azimut n’aident pas à bien lire les sous-titres, mais les répliques prises ici et là sont pour la plupart savoureuses, parfois bien potaches d’ailleurs. Il est évident que tout le monde ne comprendra pas les références, mais on prend un certain plaisir à découvrir que le titre a été fait par des joueurs, pour les joueurs.

Mais tout n’est pas aussi rose malheureusement. Livré avec un socle en plastique, [[Kid Icarus Uprising pèche de par son gameplay assez peu pratique et aussi nomade qu’une tour d’ordinateur. Les niveaux sont tous composés de trois phases, la première vous fait survoler le monde qui vous entoure, et se rapproche donc d’un shoot’em up où vous devrez viser les ennemis et tirer des rafales. La seconde se passera au sol où l’avancée sera un peu plus posée, car dirigée par vos doigts et non pas par la console. Enfin la troisième vous placera face à un boss qu’il faudra détruire en opérant une technique bien définie. Cela aurait pu être idyllique, si ce n’est que l’aspect nomade est complètement oublié. Pour tirer, votre doigt doit être sur la gâchette, tandis que l’autre main gère la visée avec l’écran tactile. Au sol, c’est encore un peu plus compliqué, puisque l’écran du bas sert également à gérer la caméra. Si vous ne disposez pas du socle (en voyage par exemple), il vous faudra littéralement trois mains pour maximiser le confort de jeu. Plus sérieusement, si rien n’est impossible, ces quelques problèmes de jouabilité nuisent clairement à l’intuitivité des commandes et donc à la bonne réception du jeu par un public peut-être moins habitué à ce genre de production.

Quoi qu’il en soit, malgré tout, on retiendra son souffle face au moteur graphique qui affiche de splendides décors vastes, très colorés, et dotés d’un chara-design des plus réussis. Lors des phases aériennes, la caméra fait défiler tout cela sans le moindre ralentissement et offre aux joueurs une jolie claque graphique. On pouvait la penser dépassée après l’arrivée de la PS Vita mais la petite dernière de Nintendo en a encore dans le ventre.

Prompt à la rejouabilité, Kid Icarus Uprising offre une campagne dans la moyenne du genre, avec des pièces de puzzles à collecter, des défis à accomplir : tout cela pour débloquer des succès. Uniquement accessible au sein du jeu, ce système est un premier pas vers un service semblable au Xbox Live ou au SEN, mais tout reste à faire. Dans la catégorie gadget, on retiendra les cartes de réalité augmentée qui devraient vous amuser quelques minutes, tout comme le multijoueur. Ce dernier offre un mode classique accessible à six joueurs en ligne ou entre amis. Loin d’être aussi passionnant que le mode histoire, le multi permettra de remporter des pièces et des bonus supplémentaires tout en s’affrontant en équipe ou en solitaire.