La 3D dans The Legend of Zelda : Ocarina of Time 3D
Elle pourrait se résumer en deux mots : inutile et désagréable. Avec l’utilisation du gyroscope, elle parait bien futile, et malgré de multiples essais en différentes circonstances, on peut difficilement être un aficionados de la 3D sur ce jeu en particulier. Elle accentue l’aliasing, et l’action se déroulant à l’écran fatigue même les yeux au point d’en avoir mal au crâne. Les puristes la désactiveront sans scrupules. The Legend of Zelda : Ocarina of Time 3D nous entraine au sein du royaume d’Hyrule, régit par la famille royale et plus particulièrement par la mystérieuse princesse Zelda. Alors que d’étranges évènements se déroulent, on retrouve Link, un petit elfe vivant avec les Kokiri dans une forêt. Il cauchemarde à longueur de nuit et n’arrive plus à dormir. C’est alors que le conseiller des Kokiri, l’Arbre Mojo, lui apprend qu’il est l’élu d’une légende visant à contrecarrer les plans d’un vil serviteur du mal : Ganondorf.

La recette de Zelda n’est plus vraiment à prouver, elle reste efficace quelque soit son âge : vous incarnez un héros qui doit sauver la princesse, et pour cela différents challenges s’offrent à vous. Dans Ocarina of Time, vous êtes dans un premier temps amené à retrouver les trois pierres ancestrales des anciens, ouvrant la porte à un puissant pouvoir qu’il vous faudra protéger. Cette première partie de l’aventure est sans doute la plus posée puisque vous incarnez Link enfant, qui devra prendre son courage à deux mains pour vaincre ses ennemis. Pour retrouver les pierres, vous n’aurez d’autre choix que de parcourir les donjons disséminés dans la plaine d’Hyrule, et d'en vaincre les boss. Une fois dans ces donjons, le schéma est celui d'un Zelda classique : vous devez retrouver la carte des lieux, puis la boussole vous indiquant l’emplacement des trésors et du chef des lieux, et enfin trouver un moyen d’entrer dans la salle du boss. Plutôt facile, cette première partie s’avère riche en évènements puisque c’est durant votre enfance que vous rencontrerez le plus de nouveaux personnages et surtout, vous ferez la « connaissance » de nouveaux objets. L’un d’eux s’avère particulièrement important pour votre quête, il s’agit de l’Ocarina.

Ce petit instrument vous permet au fil de votre apprentissage de jouer de nouveaux morceaux ouvrant la voie à de multiples possibilités. Par exemple, très tôt dans l’aventure, la princesse Zelda que vous rencontrerez vous donnera la partition de l’hymne de la famille royale. Ce dernier vous permettra de débloquer des passages réservés au « messager de la famille royale » notamment. Pour jouer un air de musique, vous devrez user de votre talent à appuyer sur les touches de votre console. Pas besoin d’être en rythme ou de tout retenir, une aide est disponible dans les options de l’instrument.

Une fois les trois pierres en poche, vous disposerez d’une version améliorée de l’Ocarina que l’on vous donne après votre aventure dans l’Arbre Mojo. L’Ocarina du Temps vous permettra de vous retrouver dans le futur afin de retrouver la princesse, désormais aux mains de Ganondorf. Et si durant votre enfance, l’aventure fut riche en rebondissements, autant vous dire qu’une fois encore, vous n’avez rien vu. L’âge adulte décuple les possibilités offertes par le jeu avec des capacités nouvelles, des costumes qui ouvriront l’accès à de nouveaux donjons. Car oui, malgré vos efforts, le monde d’Hyrule a sombré dans le chaos. Vous êtes désormais le seul et unique espoir pour les sages du temps que vous devez du même coup retrouver, car emprisonnés par le serviteur du vilain dans de nombreux autres temples. Feu, eau, esprit, désert, vous aurez de quoi faire, et le contenu de la quête principale s’articulant uniquement autour du sauvetage de la princesse est tout bonnement énorme. Difficile de faire la comparaison avec un autre jeu de la ludothèque 3DS sur ce terrain. The Legend of Zelda : Ocarina of Time 3D est riche, captivant et surtout complet.

Car outre une aventure principale, il vous faudra également trainer du côté des villages alentour. Vous rencontrerez différents peuples qui vous apporteront bien des astuces pour offrir à votre personnage une destinée épique. Votre santé par exemple pourra être améliorée avec l’aide de quarts de cœur (au bout de 4, cela vous donnera un cœur supplémentaire). Grâce aux fées disséminées un peu partout et accessibles avec certains objets en particulier, vous débloquerez des pouvoirs supplémentaires. Les quêtes secondaires quant à elles sont extrêmement variées et permettent d’avoir accès à des bonus (quart de cœur, sac pour des bombes…). Cela va du simple concours de pêche au tir à l’arc en passant par un concours à cheval pour récupérer Epona, un destrier bien utile pour parcourir les gigantesques plaines d’Hyrule.

Vous l’aurez compris, difficile de faire plus complet que ce titre, la surprise n’étant plus d’actualité dans le cas d’un remake. Mais alors, comment rehausser notre intérêt ? Facile, il suffit de revoir de fond en comble le gameplay, ainsi que les graphismes. Pour le premier cas, la jouabilité n’a pas foncièrement changé, seuls les mouvements de caméra ont été revus pour corriger certains problèmes, et l’utilisation de l’écran tactile permet d’avoir accès à ses objets plus facilement. La vue sur la carte du monde de manière constante est un vrai plus et les touches rapides pour lancer quelque chose apportent sensiblement plus de rythme au titre. On pourrait cependant regretter l’aide constante que nous propose Na’vi, la petite fée énervante du jeu. La chasse au trésor, autrefois assurée par le Rumble Pack sur N64, est ici remplacée par des pierres à indices qui ne rendent pas forcément ce Zelda plus facile d’accès. On notera aussi la compatibilité avec la fonction gyroscopique de la console qui est un gadget parfois utile, ne soyons pas de mauvaise foi.

Avec son passage sur 3DS, The Legend of Zelda : Ocarina of Time 3D s’offre surtout une vraie cure de jouvence et pas uniquement une prise en charge des écrans 16/9ème comme pour la réédition Game Cube. Si la patte - l’identité graphique a été respectée, les textures sont plus travaillées, certains décors moins abrupts. La refonte visuelle est pour le moins réussie et (re)découvrir les paysages d’Hyrule ainsi que ses rues et villages sublimés est pour le moins passionnant. La musique, finalement pas si forte que ça, s’offre également une légère réorchestration bienvenue. Certaines boutiques sont plus vivantes, et Hyrule parait encore plus crédible qu’avant. Le cycle jour/nuit gagne en intérêt, car quel que soit l’endroit où vous vous trouverez, chaque paysage sera différent qu’il soit à la lumière du soleil, ou plongée dans la pénombre.

Pour pour conclure, il faut également noter que [[Nintendo]] a rajouté la Master Quest à ce remake comme pour sa réédition sur Game Cube. Un plus non négligeable qui permet de redécouvrir le jeu sous un autre angle bien plus difficile. La présence d’un autre mode, inédit cette fois-ci, permettant de tuer tous les boss du jeu à la chaine et déblocable une fois le jeu original terminé, et une initiative intéressante, mais tout cela manque au final d’un vrai nouveau contenu.