Si les premières heures d’aventure au sein de Fantasy Life s’avèrent relativement classiques et rappellent le bon vieux jeu de rôle japonais, le titre du studio Brownie Brown, à qui l’on doit Mother 3 sur GBA, va très vite s’apparenter à la franchise Animal Crossing. Les possibilités ne sont néanmoins pas aussi étendues puisque l’on peut ici uniquement décorer sa maison, ou en acheter une nouvelle, toujours plus grand, afin d’assouvir son besoin irrépressible de D&Co. Mais parlons d’abord de ce pour quoi on est face à notre 3DS : dans Fantasy Life, vous incarnez un personnage féminin ou masculin, qui va rapidement devoir apprendre les rudiments de classe que vous avez choisis au départ afin de faire face à une menace risquant de détruire le monde. Alors que vous êtes amené à enquêter pour le compte du roi sur des chutes de météorites, vous vous rendez compte que des monstres apparaissent régulièrement depuis.

Pour réussir votre humble mission, vous allez devoir parcourir un monde vaste et parler à tout un tas de personnages hauts en couleur qui vous confieront différents objectifs que l’on vous met en avant sur la carte accessible sur l’écran tactile de la 3DS. Fantasy Life est un action-RPG très accessible. Autrement dit, outre les dialogues à n’en plus finir, on va vite se rendre compte qu’il pourrait tout à fait convenir à celles et ceux qui n’ont jamais vraiment touché à un jeu du genre. Cela se ressent dans les nombreuses aides dont on bénéficie en jeu par exemple la flèche indiquant l’objectif sur la carte, mais aussi les téléporteurs pour rejoindre rapidement un lieu clef (comme votre maison pour vous reposer). Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il est dispensable, bien au contraire. À qui veut bien s’y mettre passé les heures dédiées à l’aventure principale, tout l’intérêt de Fantasy Life se trouve du côté de ses classes. Il y en a 12 au total, et vous devrez les améliorer au maximum. Elles sont divisées en trois types : l’attaque, la récolte et la création.

En début de partie, vous n’avez qu’à en choisir qu’une seule, personne ne vous en voudra. Mais dès que vous commencerez à explorer le monde, il sera nécessaire de voir plus loin. Car dans Fantasy Life, le nerf de la guerre, c’est l’argent. Vous devez en avoir pour quasiment tout, de votre équipement à votre maison, ce qui signifie qu’il faut en gagner, et pour cela, entre les combats, il faut couper du bois ou encore pêcher des poissons, mais aussi miner des minerais. Et si vous effectuez l’aventure en coop, il est possible de se répartir les tâches pour éviter de devoir vous farcir l’intégralité des possibilités du jeu. Ce n’est pas pour autant un MMO, autrement dit, impossible de rencontrer autre chose que vos amis. On note qu’en plus de la quête principale, chaque classe dispose de missions bien spécifiques allongeant de ce fait la durée de vie déjà généreuse du titre. Côté système de combat, on saluera également sa relative simplicité. Dans le cas du mage, vous devrez utiliser des esprits de différents types pour réagir à une situation précise ou à un genre de monstre. Si vous perdez de la vie, il faut se soigner avec l’esprit de la forêt, si vous faites face à un monstre de feu, vous devez utiliser une attaque de vent.

Mais cette simplicité est forcément à double tranchant. Sans pour autant s’avérer ennuyeux, Fantasy Life souffre d’une répétitivité dommageable, et ce, quelle que soit la classe que vous montez à un instant T. Il suffit que vous ayez l’idée de jouer un peu trop longtemps pour rapidement sentir la lassitude monter. Et il faut également concéder à quelques allers-retours pour un peu n’importe quoi. Mais on pardonne facilement au jeu, notamment car il dégage une atmosphère vraiment sympathique. Fantasy Life offre des graphismes tout à fait acceptables malgré ses deux années de gestation japonaise, des personnages mignons tout pleins, et surtout une musique qui reste dans la tête et que l’on se plait à écouter sans bouger dans des décors vastes et variés.