Animal Crossing a su, en quelques années seulement, s’imposer en occident. Il faut dire qu’il aura fallu attendre jusqu’à l’opus GameCube pour enfin pouvoir y toucher en Europe. Auparavant, la série n’avait pas eu le droit de sortir du Japon. Quelques années plus tard, elle est devenue la licence de simulation sociale la plus appréciée aux côtés des Sims et c’est évidemment logique de voir apparaitre des clones comme avec Happy Street.

Pour la défense de Godzilab, Animal Crossing est tout bonnement absent de l’App Store, licence Nintendo oblige, et dans le cas du petit studio, notez que la copie est loin d’être mauvaise, bien au contraire même. Vous commencez l’aventure en parachute : vous incarnez alors un petit renard doté d’une marinière, qui arrive dans une plaine vide de toute vie. Un personnage vient à votre rencontre et vous invite alors à construire votre propre village. Commence donc votre ascension.

Vue sur le côté, le terrain offre une visibilité idéale pour la plateforme. Vous devez donc acheter des parcelles de terre afin d’augmenter l’espace disponible et ainsi construire différents magasins ou lieux de divertissements pour vos compagnons. Car au fur et à mesure de votre montée en niveau, vous serez de plus en plus nombreux. Il vous faudra d’abord construire votre cabane, puis une sorte d’auberge pour accueillir les éventuels visiteurs, et enfin des magasins. Cela commencera par un vendeur de lunettes, pour ensuite continuer sur une échoppe de fromage, ou de viande. Chaque bâtiment dispose de plusieurs niveaux et donc d’expérience. Expérience que vous pourrez gagner grâce aux achats que feront vos visiteurs dans votre village. Chaque montée en niveau amène une construction supplémentaire et utilise des ressources.

Ces ressources sont multiples, elles vont du simple bois, au jus de pomme, en passant bien évidemment par les piécettes d’or. Chaque élément que vous voudrez avoir requerra donc des ressources qui mettront un temps considérable à arriver. Simulation oblige, l’intérêt et d’optimiser vos ressources afin que vous ne soyez jamais à court de bois par exemple.

Pour ce faire, vous aurez accès à des zones, une forêt par exemple, où se trouvent du bois, des champignons et même des tulipes. Et durant votre attente pour que tout cela soit disponible, il faudra s’occuper des villageois. Ces derniers n’hésiteront d’ailleurs pas à vous interpeller pour vous proposer une petite mission, tandis que des visiteurs se baladeront sur la route et verront votre ville. Pour ces derniers, il faudra les tapoter afin qu’ils descendent de leur deux roues et viennent également déposer de l’argent dans les caisses de vos magasins. Ces actions auront pour conséquences d’augmenter une jauge qui, une fois au maximum, lancera ce qui est appelé la Fiesta. Un évènement qui décuple considérablement l’argent que dépensent vos villageois dans votre ville et donc le potentiel de montée en niveau des bâtiments.

Mais Happy Street est un jeu gratuit fonctionnant sur le principe du freemium. Comprenez par là qu’il faudra passer par les achats in-app afin de pouvoir jouer plus vite. Pour augmenter plus rapidement le niveau d’un bâtiment, ou améliorer le nombre de visiteurs via un bus, ou encore récolter encore plus d’argent, vous devrez acheter ce qui est appelé des « flooz ». Cette bien nommée monnaie un peu spéciale peut se gagner dans le jeu, mais de manière très lente. Vous devez en effet réaliser des actions prenant un certain temps, alors que si vous dépensez un peu d’argent réel, cela va tout de suite plus vite. Seulement voilà, le prix est tout de même dommageable pour le jeu puisqu’il privilégie les plus riches et rend le gameplay bien trop répétitif et long pour celui qui souhaiterait ne rien payer. Et même pour quelqu’un prêt à payer, il faut quand même dépenser une somme folle pour seulement quelques flooz. 79 centimes pour 9 flooz seulement, et jusqu’à 80€ pour 1500 flooz. Autant dire que pour celui qui veut s’investir convenablement dans Happy Street, il faudra forcément passer par la caisse, sans quoi l’intérêt du jeu est un peu limité sur le long terme.

Graphiquement, le jeu est très mignon avec un moteur façon dessin animé du plus bel effet. Les fonctionnalités communautaires, vous invitant à partager vos succès et photos sur les réseaux sociaux sont les bienvenues, et la possibilité de quitter le jeu, tout en continuant à gagner de l’argent et à effectuer les actions lancées et prenant plusieurs minutes, sont sans aucun doute bien utile pour une courte partie dans les transports en commun.